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Les attentats anarchistes (1892-1894) |
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Evénements.
La
" propagande par le fait " :
les attentats anarchistes (1892-1894).
par Marc Nadaux
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Le 14 juillet
1881 au Congrès de Londres, les militants anarchistes réunis se décident
à passer à l'action contre la société bourgeoise détestée. Leur
credo, ce qu'il nomme maintenant la "propagande par le fait". Délaissant
à présent l'éducation des masses laborieuses et la propagande, ils se décident
à recourir à l'acte terroriste. Malgré l'emploi d'un vocabulaire d'une
violence extrême dans les journaux libertaires, le passage à l'acte s'avère
assez rare dans les années 1880.
Cependant, de 1892 à 1894, la France connaît une vague d'attentats qui
provoque la terreur parmi la population. Ceux-ci sont l'œuvre de François
Ravachol, qui dynamite les immeubles où résident les magistrats qui
jugeaient alors des militants libertaires, d'Auguste Vaillant,
jetant sa " machine infernale " au milieu des députés de
l'Assemblée nationale, d'Émile Henry ou de l'Italien Caserio, qui
assassine à Lyon le Président Sadi Carnot.
Ces événements
scandent ainsi une épopée sanglante et terroriste. L'incivisme ajoute
d'ailleurs à la psychose collective provoquée par ces fanatiques. Ainsi,
pour la seule année 1892, la Préfecture de Police de Paris recense dans
ses archives 3.927 lettres anonymes de menaces, œuvre de voisin, de collègue
de travail ... L'époque est prétexte à tous les régalements de compte.
Face à cette tentative de déstabilisation de la société, le
gouvernement de Jean Casimir-Perier réagit et édicte du 11 au 18
décembre 1893 ce que les
anarchistes nommeront les "lois scélérates". Punissant
l'apologie au crime et restreignant la liberté de la presse, la détention
d'armes explosives ou les associations de malfaiteurs, celles-ci
obtiennent rapidement leur effet. D'autant plus que dans la société de
l'époque comme parmi les milieux libertaires, les derniers attentats
recueillent un écho particulièrement négatif auprès de l'opinion.
Cette stratégie de la terreur écœure, dégoûte et donc décrédibilise
l'idéal anarchiste.
Il ne reste plus à ses militants qu'à se réfugier dans le syndicalisme,
à certains malfaiteurs de se réclamer de la doctrine anti-étatique. |
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François Ravachol,
du crime au mythe, 1892-1894. |
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Explosion
d'une bombe à la Chambre des députés, 9 décembre 1893. |
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L'arrestation
d'Émile Henry, 12 février 1894. |
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L'assassinat
du Président Sadi Carnot, 24 juin 1894. |
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La
mort de Jules Bonnot, 28 avril 1912. |
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