Désireux de se maintenir au pouvoir, Louis Napoléon
Bonaparte tente en vain d'influer pour l'abrogation de l'article 45 de
la Constitution du 4 novembre 1848. Celui-ci stipule que le Président de
la République, élu pour quatre années, n'est pas immédiatement
rééligible. Il lui faut donc recourir à la force. Cette alternative est
d'ailleurs préparée depuis de longs mois grâce aux préfets nommés par le
Président, hommes de confiance placés à la tête de chaque département et
surveillant les mouvements de l'opinion.
Un coup d'État est organisé les 1er et 2 décembre 1851, date
de la victoire d'Austerlitz et du sacre de l'Empereur, Louis-Napoléon
Bonaparte souhaitant placé les événements sous les auspices de Napoléon
Ier. Malgré quelques résistances à Paris , dans les régions du Centre et
du Sud-Est les jours suivant, Louis Napoléon Bonaparte et ses partisans
s'imposent en organisant la répression. Il se voit ensuite confier par
un référendum, qui a lieu les 21 et 22 décembre, les pouvoirs
nécessaires pour établir une nouvelle constitution.