La lettre d'infos


A voir et à lire
sur
19e.org,
et ailleurs.

S'abonner à la lettre d'infos
 

 L'actualité
sur 19e.org

 
 

 A voir sur le Web

     Vous êtes ici :   Accueil   Documents   La Monarchie de Juillet                                           Contact
                                                                                La légende napoléonienne

 

La légende napoléonienne.



par Marc Nadaux







La mémoire est par essence sélective. Alors que Napoléon Bonaparte, l'Empereur déchu, décède en 1821 en exil sur son île de Sainte-Hélène, se développe dans l'esprit des Français une légende dorée à propos de ses années de règne. Seul ce passé de gloire, dont les monuments parisiens portent encore les traces, remonte à la surface lorsque l'on parle de l'Empereur. A la nostalgie s'ajoute l'admiration ou la fascination pour ce personnage d'exception, devenu également un icône pour la jeune génération romantique.

Le nouveau roi Louis-Philippe Ier renonce à combattre ce sentiment dans l'esprit des Français. La Monarchie de Juillet essaie au contraire de se l'approprier, d'en " capter à son profit les rayons ".
Quelques cérémonies, comme celle du replacement de la statue de Napoléon Ier au sommet de la colonne Vendôme, le 28 juillet 1833, ou celle de la translation de ses cendres aux Invalides, le 15 décembre 1840, sont autant de grands moments fédérateurs pour le régime. Ou plutôt, c'est ainsi qu'ils sont pensés.  

Plus généralement, la Monarchie de Juillet ambitionne de mettre un terme aux conflits ainsi qu'aux passions politiques qui divisent les Français depuis un demi-siècle. Louis-Philippe d'Orléans et les libéraux au pouvoir acceptent le legs de la Révolution et les idéaux de 1789. Le 10 juin 1837 est ainsi inauguré le musée-château de Versailles et la Galerie des Batailles, symbole de cette volonté d'unification du passé national autour de la dynastie des Orléans. 







La statue de Napoléon Ier est replacée au sommet de la colonne Vendôme, 28 juillet 1833. 
La Garde au Mont St Jean par M. Commedon.
Maison dite " de Napoléon Ier ", Saint Riquier (Somme), 1837.
La translation des cendres de Napoléon Ier aux Invalides, 15 décembre 1840.