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                                                                                La légende napoléonienne

 

La légende napoléonienne.


La Garde au Mont St Jean
 par M. Commedon.



par Marc Nadaux







Perdues au milieu d’un lot d’archives disparates, quatre feuilles jaunies, en partie déchirées, évoquent naïvement la légende napoléonienne. Le souffle se veut épique mais les vers restent de mirliton ; s’il faut attendre Hugo pour que l’épopée rayonne, ce texte nous restitue la modestie d’un quotidien populaire : mots, images, orthographe. Il ne manque plus que la musique pour compléter et retrouver un peu de cette culture partagée par les plus humbles. A la veillée, sur une place ou dans la rue, la transmission orale faisait son chemin.







Mont St Jean ou La Garde meurt et ne se rend pas.
Bataille du Mont St Jean.






   Mont St Jean ou La Garde meurt et ne se rend pas

 

                Chant guerrier.


Où courrez-vous, enfants de la victoire,
Vaillants soldats, invincibles guerriers !
N’êtes vous pas assez couverts de gloire !
Reposez vous à l’ombre des lauriers.
Pour des héros triompher à des charmes,
Mars vous appelle, affrontez le trépas :
Si vous tombez sous le poids de vos armes,
Sachez mourir, mais ne vous rendez pas.


Le canon gronde et la trompette sonne,
L’honneur partout guide nos conquérants ;
Le feu brille, des cieux la foudre tonne :
L’affreuse mort vole dans tous les rangs ;
Nos preux Français pleins d’un noble courage
Bravent l’airain pour marcher au combat ;
En répétant au milieu du carnage :
Sachons mourir, mais ne vous rendons pas.


Admirez vous ces héros intrépides,
Nouveaux romains pour venger leur pays.
Ces vieux guerrier vainqueurs des pyramides
En expirant frappent leur ennemi ;
Rendez vous, enfants de bellone ;
Ose t-on dire à ces vieillards soldats,
Lâches, répond l’invincible Cambronne,
La Garde meurt mais ne se rend pas.


Quel bruit affreux, sur le champ de bataille.
Quoi ! Des revers vont troubler nos succès.
Tout semble fuir sous l’horrible mitraille
L’honneur conduit nos courageux français ;
Au Mont St Jean, ils sont morts avec gloire.
Fiers souverains honorez leur trépas.
Craignez ces morts du temple de mémoire,
Le Français meurt mais il ne se rend pas.


 



   Ballade du Mont St Jean

 

(Air nouveau.)


Tout l’univers retentit de la gloire
De nos guerriers qui sont dans le néant
Mais un seul jour, trahi par la victoire,
Ils succombèrent à l’affreux Mont St Jean
A Waterloo l’ennemi par colonnes
En vain s’écrie : Français, les armes bas.
Non répondit l’invincible Cambronne
La Garde meurt mais ne se rend pas.


Quoi ! Prenez vous les Francs pour des esclaves ?
Quoi ! Les vaincus parleront en vainqueur ?
Souvenez-vous que nous sommes des braves,
Nous préférons la mort au déshonneur.
Espérez vous qu’une troupe bretonne
Puisse fléchir le cœur de mes soldats ?
Non répondit [...]    
(passage illisible)


Anglais, gémis en voyant des cadavres [...]
Vainquit en les trompant [...]
Mais ils non pu surmonter les entraves
Ils sont au moins morts honorablement
Oui ces guerriers dont la valeur étonne
Au Mont St Jean loin de fuir le trépas
Leur dernier mot fut celui de Cambronne
La Garde meurt mais ne se rend pas.


Oui ces héros digne du roi de France
Sont descendus dans le sein du tombeau
Mais chaque jour l’on cite leur vaillance,
Pour que leur gloire nous serve de flambeaux.
Mais si jamais la trompette guerrière
Nous rappellait à de nouveaux combats
De la patrie reprenons la bannière
Mourront comme eux, et ne nous rendons pas.