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La Campagne des banquets,
1847-1848 |
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La Campagne des banquets,
1847-1848.
par Marc Nadaux
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Sous la Monarchie de Juillet, la réforme
électorale est devenue impossible à mettre en place. Le pouvoir, aux
mains du parti de la "résistance", confisqué à partir de 1840
par François Guizot et les conservateurs, n'accepte aucun aménagement
supplémentaire. Les manifestations réformistes se
multiplient alors tandis que le mécontentement est aiguisé par les
crises économiques. L'opposition la plus visible vient alors de la
campagne des banquets, organisée avec le soutien de la presse. Celle-ci
brave l'interdiction du droit de réunion, car chaque convive en théorie
paie son déjeuner, d'où le nom de banquet attribué à ces meeting.
Cette campagne prend une ampleur considérable. Soixante-dix banquets sont
organisés à travers la France, réunissant plus de 22.000 souscripteurs
issus notamment de la bourgeoisie libérale. Le premier banquet, à Paris
le 18 juillet 1847, rassemble 1.200 convives. Vient ensuite celui de Macon
où Alphonse de Lamartine est acclamé, Dijon le 21 novembre, Amiens le 5
décembre et enfin Rouen le 25 décembre. Des tensions apparaissent
parfois tandis que le discours se radicalise. Odilon Barrot et Prosper
Duvergier de Hauranne, des réformistes modérés, sont bientôt dépassés
par les représentants de la gauche républicaine, François Arago ou
Ledru-Rollin. Celui-ci réclame l'instauration du suffrage universel à
Lille le 7 novembre 1847.
C'est d'ailleurs l'interdiction par le gouvernement du banquet organisé
dans le XIIème arrondissement de la capitale qui est le point de départ
de l'insurrection à Paris, le 19 février 1848. |
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Deux
points de vue sur le banquet réformiste de Dijon (Côte d'Or), 21 novembre 1847. |
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Le banquet réformiste
d'Amiens (Somme), 5 décembre 1847. |
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