Dans la
nuit du 1er et 2 décembre 1851, date de la victoire d'Austerlitz
et du sacre de l'Empereur, Louis-Napoléon Bonaparte fait occuper l'Assemblée
nationale et arrêter de manière arbitraire d'éventuels opposants républicains.
Tandis que ses troupes occupent Paris en état de siège, le matin même,
vers 6 heures, les Parisiens découvrent cette affiche proclamant la
dissolution de l'Assemblée législative et du Conseil d'État, le rétablissement
du suffrage universel, revenant ainsi sur la loi du le 31 mai de l'année précédente
qui avait restreint le droit de vote. La préparation d'une nouvelle
Constitution dont l'adoption sera soumise à un plébiscite est également
annoncée. Violant le serment fait à la constitution, le Président de la
Seconde République se donne ainsi les moyens de se maintenir au pouvoir.