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                                                                                 Les Ateliers nationaux

 

Les Ateliers nationaux,
février-juin 1848.



Placard adressé par les ouvriers
à la Commission exécutive,
mai 1848.



par Marc Nadaux


 






Après les élections législative des 23 et 24 avril 1848, le Gouvernement provisoire démissionne le 4 mai suivant. L'Assemblée Constituante élit alors une Commission exécutive de cinq membres, dont Alphonse de Lamartine. C'est à cette commission que les ouvriers réclament l'application des promesses faites par ce dernier au moment des Journées de février.








Aux Citoyens Membres de la Commission exécutive,


Citoyens,


Nos frères les Représentants des Délégués des Ateliers nationaux ont exprimé aux citoyen Lamartine, dans une entrevue qu'ils ont eue avec lui, il y a quelques jours, les sentiments qui nous animent tous et notre ferme dévouement à la République démocratique et sociale que nous avons conquise sur les barricades de février. Nous avons accepté avec reconnaissance les paroles émanées du cœur du citoyen Lamartine, qui sont venues jeté sur notre position si malheureuse un rayon d'espérance. Nous les avons accepté, ces paroles chaleureuses, parce que la réalisation de ces promesses est le plus ardent de nos vœux. Ainsi la fondation d'un ministère des Institutions fraternelles, la demande d'un ensemble de crédit de 60.000.000 francs pour la fondation d'institutions agricoles et industrielles ; des salles où le peuple irait faire son éducation politique ; enfin, faire passer dans les faits, le principe d'association. Alors, Citoyens, nous avons tout oublié, la misère qui nous accable, la faim qui nous tue, nous avons tout oublié, car nous avons foi dans vos promesses. Nous avons confiance dans le patriotisme républicain dont vous devez être la vivante image. Réalisez donc enfin, Citoyens. Et si jamais la République était en danger, et si jamais quelques vains et audacieux prétendants osaient tentés de lui porter atteinte, vous pourriez en tout temps, en toute sécurité, compter sur notre patriotisme et notre dévouement pour la défendre avec vous.


Vive la République démocratique et sociale !