Après que le succès est couronné le plébiscite du 21 novembre à propos du rétablissement de l'Empire, Louis-Napoléon Bonaparte se fait proclamer Empereur sous le nom de Napoléon III le 2 décembre suivant. Quelques jours plus tôt, une circulaire préfectorale du 30 novembre 1852 adressée aux sous-préfets et aux maires prescrivait "la proclamation de l'Empire et du règne de Napoléon III" le dimanche 5 décembre à midi, dans toutes les villes et communes du département de la Meuse, selon une formule déterminée par le décret impérial du 2 décembre. Celle-ci devait se faire sur la place publique, en présence de toutes les autorités, après que celles-ci eussent assisté à la messe et à un Te Deum chantés dans toutes les communes du diocèse, conformément aux instructions de l'évêque de Verdun. La cérémonie devait être accompagnée par des actes de bienfaisance. Ceux-ci se limitèrent le plus souvent, comme dans le cas de Varnéville,  à des distributions de pain aux indigents. Les maires des communes devaient ensuite adresser au Préfet un rapport "sur la manière dont ce grand jour aura été célébré".  Ces rapports, très nombreux témoignent de "l'ordre" de "la joie", de "l'enthousiasme" de "la plus parfaite harmonie" qui ont marqué ces cérémonies. On relève cependant des réticences à prélever sur les finances communales les fonds nécessaires aux actes de bienfaisance souhaités par l'Empereur, parfois "l'oubli" ou le refus de chanter un Te Deum pour un acte jugé "purement politique", comme ce fut le cas à Bar-le-Duc.