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                                                                                1852, le rétablissement de l'Empire

 

1852,
le rétablissement de l'Empire.



Circulaire du recteur de l'Académie de Dijon (Côte d'Or)
aux instituteurs en faveur du rétablissement de l'Empire,
16 novembre 1852. 



par Marc Nadaux

 






La haute administration appuie de toute son autorité le nouveau régime qui naît. Bientôt d'ailleurs un serment de fidélité sera imposé au fonctionnaire... 








Académie de la Côte d'Or
    Instruction publique


Dijon, le 16 novembre 1852


Monsieur l'Instituteur,


Un grand acte politique, qui intéresse au plus haut degré le bonheur de la France, se prépare en ce moment ; dans quelques jours, la nation française va être appelée à se prononcer sur le rétablissement de l'Empire.

L'accueil sympathique et enthousiaste qu'a reçu, de toutes parts, dans son voyage triomphal à travers la France, l'illustre et digne héritier du grand homme dont le nom rappelle avec tant d'éclat l'une des époques les plus glorieuses de notre histoire, les acclamations unanimes qui l'ont salué du titre d'Empereur sous le nom de Napoléon III, ne permettent pas de douter du résultat des votes qui vont être déposés dans l'urne électorale.

Vous savez, Monsieur l'Instituteur, par la triste, mais salutaire expérience des mauvais jours que la France a traversés, combien il importe à notre beau pays d'y constituer sur des bases solides un pouvoir fort et durable.

Comme citoyen, vous êtes appelé à concourir au grand acte qui doit donner au Gouvernement du Prince Louis-Napoléon une stabilité sans laquelle la France ne peut espérer ni tranquillité au dedans, ni dignité au dehors.

Comme fonctionnaire public, il vous appartient de répandre la lumière autour de vous en faisant comprendre aux populations combien il est nécessaire pour la stabilité de nos institutions, et par conséquent pour le repos public, que le suffrage universel élargisse encore, s'il est possible, la base sur laquelle doit reposer le pouvoir.

je compte, Monsieur l'Instituteur, dans cette circonstance solennelle, sur votre patriotisme éclairé, sur le bon esprit qui vous anime et sur votre empressement à suivre des conseils qui me sont dictés par la connaissance que j'ai des véritables besoins et des vœux du pays.


Recevez, Monsieur l'Instituteur, l'assurance de ma considération.


Le Recteur de l'Académie,

 C. HUART.