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                                                                                Les coalitions ouvrières

 

Les coalitions ouvrières :
la grève, avant le droit de grève.




Une grève avortée.
Sur les chantiers du chemin de fer,
à St-Amant-de-Boixe (Charente),
3 juillet 1852.




par Marc Nadaux







   Les travaux sur la ligne ferrée Paris-Bordeaux, commencés en 1845 sont en voie d'achèvement, même si l'on travaille encore sur le tronçon Angoulême-Poitiers. C'est là qu'a lieu l'incident. A l'origine un attroupement d'ouvriers réclamant une augmentation, molestant ceux d'entre-eux qui poursuivent le travail, se dirigeant vers la ville voisine. Là, les coalisés rencontrent la force publique, un détachement de gendarmes, avec laquelle ils échangent coups et injures.
   Le jugement des meneurs a lieu le jour même, soit le 3 juillet 1852, et le tribunal correctionnel d'Angoulême prononce des peines lourdes contre quelques-uns des ouvriers du chantier, deux et trois mois de prison ferme, se montrant peu demandeur quant aux amendes également distribuées. 

   Avec cette autre affaire de coalition ouvrière, on ne peut qu'apprécier - une fois de plus - la rapidité et la rigueur de l'appareil répressif, la Seconde République adoptant l'attitude peu progressiste des deux Monarchies précédentes. 







Le Charentais,
7 juillet 1852.