La lettre d'infos


A voir et à lire
sur
19e.org,
et ailleurs.

S'abonner à la lettre d'infos
 

 L'actualité
sur 19e.org

 
 

 A voir sur le Web

     Vous êtes ici :   Accueil   Documents   La vie économique                                                      Contact
                                                                                Les canuts de Lyon, 1831-1834   1831

 

La révolte des canuts de Lyon,
1831.




Les premiers combats,
22 novembre 1831.




par Marc Nadaux







Le 21 novembre 1831, les canuts de la Croix-Rousse, dirigés par Lacombe, chef d'atelier et ancien officier des armées impériales, forcent tous les ateliers à cesser le travail. Rejoints par les ouvriers des autres quartiers, les Brotteaux et la Guillotière, ils élèvent des barricades dans les rues de Lyon. La Garde nationale intervient alors, à l'intérieur de laquelle les soyeux sont représentés. Des coups de feux sont tirés faisant les premières victimes.

Le lendemain, toute la ville est en insurrection. Les armureries, l'arsenal d'Aunay et la poudrière de Serin, fournissent aux canuts armes et munitions. Afin d'épauler la Garde nationale, la troupe intervient, sans succès. 900 fantassins pactisent bientôt avec les ouvriers insurgés qui sont maintenant maîtres de la ville. Alors que l'on déplore 45 morts et 15 blessés de part et d'autres, les édiles quittent Lyon avec à leur tête le général Roguet, commandant de la division.








Lyon, le 22 Novembre 1831
             à 8 h 1/2


Monsieur le Préfet,

A l'instant les ouvriers en soie ont forcé une Compagnie de la ligne placée dans la Grand Côte â se reployer. La Garde Nationale échelonnée, saisie de frayeur s'est enfuie â la vue de la Compagnie de la ligne. Ils étaient â peu près au nombre de cent. Il y a eu des coups de feu tirés. La ligne et quelques gardes nationaux ont répondu au feu.

Je suis avec respect, Monsieur le Préfet, votre très humble et très obéissant serviteur


Le Commissaire de service actuellement

D. SEBELON


P. S. : Le Général envoie quatre Compagnies pour soutenir la ligne.


D . S.