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La révolte des
canuts de Lyon,1831-1834 |
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Luttes sociales
La révolte des
canuts de Lyon,
1831-1834.
par Marc Nadaux
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L'industrialisation en France laissent
pendant longtemps subsister des formes anciennes de production. L'usine
voisine bien souvent avec l'atelier ou avec la fabrique. A Lyon, sous la
Monarchie de Juillet, le tissage de la soie occupe ainsi 8.000 ateliers
indépendants, qui comptent 30.000 métiers manuels. Ceux-ci travaillent
pour le compte de 500 "fabricants" ou "soyeux", des négociants
qui achètent et revendent la production.
Les ouvriers de la soie, les canuts, travaillent une quinzaine d'heures
dans la journée. Il utilisent à l'époque le métier à tisser inventé
par le mécanicien Joseph Marie Jacquart. Cet outil offre la possibilité
de reproduire des dessins compliqués, en utilisant des fils variés. La
qualité exceptionnelle de la production lyonnaise leur permet ainsi de
vivre à la limite de la pauvreté.
Mais bientôt, les effets de la crise économique, conjugués avec la
concurrence britannique, contribuent à rompre cet équilibre précaire.
La rétraction du marché pousse les soyeux à faire peser les
fluctuations de la demande sur leurs sous-traitants. Les prix vont à la
baisse ce qui entraîne des mouvements de protestation chez les canuts et
bientôt les poussent à la révolte.
Les deux insurrections ouvrières de 1831 et de 1834 amènent une évolution
du métier. Alors que l'atelier disparaît au profit de l'usine, les
soyeux se dispensent de plus en plus des chefs d'atelier, devenus des
intermédiaires inutiles. La production se dirige également de la ville
vers les campagnes qui entourent Lyon, l'isolement des ouvriers les
rendant plus dociles et moins prompts à se mobiliser. |
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En 1831. |
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En 1834. |
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