Le
héros de l'Italie nouvelle se décide bientôt à lutter pour une autre
cause que celle de l’unité, à présent achevée. Dès le mois
d’octobre 1870, Giuseppe Garibaldi offre en effet ses services à la République
française et au Gouvernement de Défense nationale face au royaume de
Prusse. Les 25 et 26 novembre, avec ses deux fils, Ricciotti et Menotti,
à la tête de 10.000 tirailleurs français de l’armée des Vosges, il
remporte une victoire à Dijon face aux troupes prussiennes. Puis, alors
que sont engagés des pourparlers de paix entre les deux gouvernements, il
est élu député dans quatre départements lors des élections législatives,
au mois de février 1871. A Bordeaux, lorsqu’il fait son entrée à
l’Assemblée, l'Italien reçoit l’ovation de la gauche républicaine,
mais est conspué par la majorité modérée et conservatrice. Le président
lui refuse d’ailleurs le droit à la parole, tandis que son mandat est
invalidé peu après en raison de sa nationalité étrangère. Garibaldi
soutient dès lors le mouvement communard, déclinant néanmoins l’offre
qui lui est faite de commander la Garde nationale parisienne. Au terme des
événements qui ont marqué " l’année terrible ",
le patriote italien retourne chez lui, au delà des Alpes.