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Gambetta.
par Marc Nadaux
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Léon
Gambetta vote les crédits militaires et approuve ainsi l’entrée en
guerre de la France du Second Empire contre la Prusse du chancelier
Bismarck. A l’annonce de la défaite de Sedan, il fait partie des députés
républicains qui se prononcent pour la déchéance de Napoléon III, le 3
septembre 1870. Le Corps législatif s'y étant opposé, le lendemain, la
foule des Parisiens envahit le Palais-Bourbon où Gambetta annonce la fin
du Second Empire. Plus tard, à l'Hôtel-de-Ville et en compagnie de Jules
Ferry et de Jules Favre, il proclame la République.
Un Gouvernement de Défense nationale se forme alors, dans lequel Gambetta
est nommé ministre de l'Intérieur. Partisan de la guerre à outrance
face à la Prusse, il quitte Paris assiégé en ballon, le 7 octobre
suivant, pour rejoindre la délégation gouvernementale à Tours. Léon
Gambetta s’efforce alors d’organiser la lutte, en procédant à la levée
d’hommes de troupe et à des achats d’armes. Il tente ainsi de
secourir la capitale et nomme le général Faidherbe à la tête de
l’armée du Nord. Tours étant elle-même menacé, la délégation se
replie à Bordeaux où la dictature jacobine qu’exerce Léon Gambetta
est désormais contestée. A Lyon et dans le Midi de la France, la
situation lui échappe au profit de la gauche révolutionnaire. Le 20
janvier 1871 enfin Paris capitule et les conservateurs, Adolphe Thiers en
tête, souhaitent à présent mettre un terme au conflit. Le 28 janvier
d’ailleurs, l'armistice est conclu.
Le 8 février 1871, des élections législatives sont organisées, le
chancelier allemand Bismarck souhaitant traiter avec un gouvernement légitime.
Léon Gambetta donne alors sa démission de l’exécutif, sa motion
demandant que les anciens serviteurs de l'Empire soient inéligibles n’étant
pas retenue. L’ancien ministre de l’Intérieur du Gouvernement de Défense
nationale est bientôt élu député du Bas-Rhin. Quelques semaines plus
tard, alors que les préliminaires de paix sont signés à Versailles, il
quitte l’Assemblée parmi les députés de l’Alsace-Lorraine cédée
à l’Empire allemand. Malade, Léon Gambetta se retire en Espagne, à
San-Sébastian, demeurant silencieux pendant la Commune de Paris et sa répression.
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Le
Ministre de l'Intérieur à MM. les Préfets, " La translation du
siège du gouvernement de Paris à Bordeaux a été décidée
aujourd'hui ", 8 décembre 1870. |
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Au
Citoyen Gambetta, 14 novembre 1870. |
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