Dans une région relativement peu touchée par les troubles issus de
l'opposition au coup d'État du 2 décembre, l'autorité,
en la personne ici du maire de Banzais, prend parfois peur. Car ces événements,
dont on n'a qu'un lointain écho, passionnent et inquiètent. Les mots
d'anarchie et de rouge sont sur les lèvres des habitants de la Vienne et on
craint l'insurrection. La rumeur entretient d'ailleurs ce climat
d'incertitude. Et le Maire dans son village est bien souvent isolé, à la
différence de ses supérieurs dans la hiérarchie administrative, qui, dans
leur ville respective, peuvent avoir recours aux forces de l'ordre.