En
1982, la région du Nord-Pas-de-Calais produit encore 3 millions de tonnes
de charbon. Douze années plus tard, à Oignies, ferme le dernier puits du
bassin et, avec lui, une activité vieille de plus de deux siècles
s'éteint. Vient le temps de l'archéologie industrielle. La mine, tel le
site de
Lewarde
- où les guides, d'anciens mineurs, sont si chaleureux - , devient un
musée.
Pour apprécier cependant la vie de ces populations des corons, encore
faut-il garder à l'esprit la dureté des conditions de travail qui était
la leur, le risque présent en permanence, celui d'un éboulement ou du
coup de grisou, comme à Courrières en 1906, où 1.099 mineurs ont
laissé leur vie au fond du puits.
Aussi ces clichés, ces cartes postales qui datent du début du XXème
siècle, cette période que l'on a appelé la " Belle Époque ",
sont là pour témoigner de la dureté du quotidien des travailleurs de
fond. Voici les mineurs - les piqueurs, haveurs, herscheurs, porions, raccommodeurs,
galibots... - saisis dans l'instant par l'appareil
photographique.