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Alfred de MUSSET 

(Paris, 11 décembre 1810 - Paris, 2 mai 1857)


Français.

Ecrivain
.



par Marc Nadaux


 

     Quelques dates :

1830, commence une collaboration avec le journal Le Temps.
1833, entre à La Revue des Deux-Mondes.
         Lorenzaccio.
         Georges Sand devient sa maîtresse.
1834, On de badine pas avec l’amour.
1836, La Confession d’un enfant du siècle.
1840, Poésies complètes.
1852, élu à l’Académie française.

 






Alfred de Musset naît à Paris le 11 décembre 1810. Son père est un littérateur, devenu célèbre grâce à ses travaux sur Jean-Jacques Rousseau, à l’édition des œuvres du philosophe genevois. En compagnies de son frère Paul, l’enfant est confié dès 1817 aux soins d’un précepteur avant d’entrer deux années plus tard comme externe au Collège Henri IV. L’adolescent rédige alors des vers et conclu brillamment ses études secondaires en obtenant en 1827 le deuxième prix de dissertation latine au Concours général. Il refuse cependant d’entrer à l’École polytechnique malgré les injonctions de ses parents. Musset s’interroge au sujet de son avenir, abandonnant successivement des études de droit puis de médecine.

Au mois d’avril 1829 et sur les conseils de son père, il s’emploie dans une entreprise de fabrication d’appareils de chauffage à destination des armées. Il songe alors à entrer en littérature et fait la rencontre de Victor Hugo, le chef de file de la jeune génération romantique. Au mois de décembre de la même année paraissent d’ailleurs les Contes d’Espagne et d’Italie. Au soir du réveillon de Noël, Musset fait ensuite la lecture de ses poèmes dans le salon familial et en présence d’Alfred de Vigny, de Charles Augustin Sainte-Beuve ou de Prosper Mérimée.

Les années qui suivent confirment cette vocation. En 1830, commence une collaboration avec le journal Le Temps. Alfred de Musset livre quelques articles de critique à la rédaction du périodique. La même année cependant, deux de ses pièces de théâtre connaissent un destin médiocre. La Quittance du diable ne peut être jouée au Théâtre des Nouveauté et, le 1er décembre à l’Odéon, c’est l’échec que connaît La Nuit vénitienne. Dépité, Musset fait alors le choix de s’éloigner de la " ménagerie ", ne concevant désormais ses œuvres que pour la lecture. Au mois de décembre 1832 paraissent ainsi Un Spectacle dans un fauteuil qui contient Namouna et A quoi rêvent les jeunes filles. Sans grand succès là encore auprès du public.



En 1833, Musset entre à La Revue des Deux-Mondes. La même année est publié Andréa Del Sarto, le 1er avril, puis Les Caprices de Marianne le 15 mai suivant et enfin Lorenzaccio le 18 juillet. L’écrivain mène une vie très mondaine. C’est à cette époque qu’il fait la rencontre d’Eugène Delacroix et surtout de Georges Sand. Au mois de juillet, celle-ci devient sa maîtresse et, le 12 décembre, les deux amants partent ensemble pour un voyage romantique à destination de l’Italie. En compagnie de Stendhal, ils descendent la vallée du Rhône en bateau avant de s’installer, le 1er janvier de l’année suivante, à l’Alberto Reale Danieli à Venise. Musset tombe alors gravement malade. Remis, il quitte enfin Venise en compagnie de Georges Sand après un séjour idyllique et passionné.

De retour à Paris, l’écrivain publie On de badine pas avec l’amour le 1er juillet 1834. La fin de l’année est alors faite de ruptures et de réconciliations entre celui-ci et sa maîtresse. Georges Sand entretient d’ailleurs une liaison avec un autre amant, le médecin italien Pagello qui avait soigné Musset à Venise. La rupture est inévitable. L’année suivante est particulièrement féconde pour l’écrivain. Le 1er février 1836 paraît La Confession d’un enfant du siècle puis Il ne faut jurer de rien le 1er juillet suivant. Musset se lie alors avec Aimée Dalton. Le 19 octobre 1837, le duc d’Orléans que l’écrivain avait connu au cours de ses études au Collège Henri IV le fait nommer bibliothécaire du ministère de l’Intérieur. Cet emploi permet à Musset de toucher une confortable pension de 3.000 francs par an.

Le poète poursuit son activité dans la presse parisienne. Il fait bientôt l’éloge de la comédienne Rachel qui débute alors à la Comédie Française au mois de novembre 1838. Au mois de juillet 1840 paraissent chez l’éditeur Charpentier des Poésies complètes et des Comédies et Proverbes. Musset multiplie les productions littéraires, celles-ci paraissant toujours dans La Revue des Deux Mondes : Une Soirée perdue le 1er août de la même année, le Rhin allemand le 6 juin 1841, Histoire d’un merle blanc le 14 octobre 1842...



Après une grave crise en 1840, sa santé s’altère. Pendant l’automne 1843, Alfred de Musset effectue un séjour à la maison d’arrêt de la Garde nationale pour n’avoir pas pris sa faction. Il est atteint d’une pleurésie en 1844. Nommé chevalier de la Légion d’honneur le 24 avril 1845, l’écrivain renoue l’année suivante avec le succès théâtral. Sa pièce, Un Caprice, est jouée à la Comédie française. L’actrice Mme Allan s’illustre dans le premier rôle. Celle-ci sera bientôt l’amante de Musset. La même année paraît Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée, le 7 avril. Cependant, quelques temps plus tard, l’écrivain perd son emploi, les Journées de Février marquant la chute de la Monarchie de Juillet.

Sous la Seconde République, les pièces de Musset continuent à être jouées sur les scènes parisiennes : Louison au mois de février 1848 au Théâtre Français, Le Chandelier au mois de juin 1850. Enfin le 14 juin 1851, Les Caprices de Marianne est créée à la Comédie Française, à l’initiative de Bulloz, ancien directeur de La Revue des Deux-Mondes devenu administrateur de l’institution. Auréolé par ce nouveau succès, l’écrivain est enfin élu à l’Académie française, le 12 février 1852 et après trois tentatives. Installé au n°6 de la rue du Mont Thabor, Musset est nommé au mois de mars 1853 bibliothécaire du ministère de l’Instruction publique.

Dans les années qui suivent, il effectue de longs séjours au Croisic en 1854 puis au Havre l’année suivante pour des raisons de santé. Son état s’aggrave d’ailleurs rapidement. Alfred de Musset décède le 2 mai 1857. Après des obsèques à l’église Saint Roch le surlendemain, l’écrivain est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.