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Le
suicide du général Boulanger,
Le Petit Journal,
30 septembre 1891.
par Marc Nadaux
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Le général
Boulanger, ancien ministre de la Guerre du cabinet Freycinet, accède
bientôt à une popularité inégalée. Mis à la retraite d’office, en
1888, il entame alors une carrière politique, fédérant sous sa bannière
les mécontents de la Troisième République. Ses victoires électorales,
au mois d'avril et au mois d'août 1889, prennent un caractère plébiscitaire.
Beaucoup de Français souhaitent dès lors un destin national au général
Boulanger, qui se refuse néanmoins à marcher vers l'Élysée au soir du
27 janvier 1889.
Les républicains du
gouvernement réagissent en modifiant la loi électorale. Devant la rumeur
de son arrestation prochaine, le général Boulanger prend peur et
s'enfuit le 1er avril 1889 en Belgique, se discréditant auprès
des Français. Le 14 août suivant, le Sénat, réuni en Haute-Cour, le
condamne, par contumace, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Le
"brave général", à présent en exil, est très affecté par
cette déroute ainsi que par le décès de sa maîtresse
Marguerite de Bonnemains, le 16 juillet 1891. Quelques semaines plus tard,
le 30 septembre suivant, le général Georges Boulanger se suicide d’un
coup de revolver sur la tombe de cette dernière, à Ixelles en Belgique. |
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