I
D'puis longtemps la chambre
Ne fais que dormir
D'janvier en décembre
Il faut en finir,
Vos belles paroles,
Discours, propr' à rien
Ne sont que des rôles
Tas de comédiens
REFRAIN
Les cinq cents Rois fainéants de la Chambre
Vont tous décamper
Grâce à Boulanger
Mais ce n'est pas le coup du Deux Décembre
La Dissolution
Fera passer la Révision.
II
La classe ouvrière
Est lasse à présent,
N'import' qu'ell' manière
Il faut du chang' ment
Pour notre famille
Il nous faut du pain
La charru' l'aiguille
Chôment, ne font rien.
(AU
REFRAIN)
III
Puisque dans la huche
Il n'y a plus de pain
Puisque dans la cruche
Il n'y a plus de vin,
Et puisque l'ouvrage
Manque total'ment
Ayez le courage
D'expulser l'all'mand.
(AU
REFRAIN)
IV
La vill' la campagne
Ont soupé de vous,
Bourgogne et Champagne
Normandi' Poitou
Paris la Province
Demandent prompt'ment
Que l'on vous évince
Tous du parlement.
(AU
REFRAIN)
V
Bravo, gens des mines
Peuple travailleurs,
Aux élans sublimes
Bravo les mineurs
Vous avez su faire
Malgré la pression
Triompher naguère
La Dissolution.
(AU
REFRAIN)
VI
On verra la France
Au premier signal,
Donner sa confiance
Au brav' général
Tous, comme un seul homme,
Tous iront voter,
Et l'on verra comme
On aim' Boulanger.
(AU
REFRAIN)
VII
Laissez là vos sièges
Un peu de pudeur
Allez tend des pièges
Aux pauvr's électeurs
Mais toutes nos listes
Se moquant de vous
Vous laiss'ront fumistes
A planter vos choux
(AU
REFRAIN)
VIII
Boulanger le maître
D'un' majorité
Bientôt fera naître
La prospérité,
Alors notre France
Vivant dans la paix
Reprendra confiance
Heureus' désormais
(AU
REFRAIN)
IX
Que la République
Au monde étonné
Donne exemple unique
Leçon méritée,
Moscou, Rome et Vienne
Madrid, Londr' Boston,
Faut que l'Europe vienne
A l'Exposition.
(AU
REFRAIN)