L'ancien ministre de la
Guerre, populaire et donc encombrant, est mis à la retraite d’office, le 26
mars 1888. Rendu à la vie civile, il peut se consacrer à une carrière
politique grâce à l'appui d'un véritable syndicat des mécontents de la
Troisième République. Lors de deux élections partielles, le 8 avril 1889 en
Dordogne puis le 15 avril dans le Nord, le "brave général" est élu
avec une très forte majorité.
Le 19 août et grâce au système des candidatures multiples, il se présente de
nouveau en Charente-Inférieure, dans les départements du
Nord et de la Somme. Dans cette proclamation, le général Boulanger dénonce la
politique coloniale du gouvernement Ferry et des opportunistes, qui éloigne
l'armée française de ce qui devrait être l'objectif essentiel, la " ligne
bleue des Vosges ". Le boulangisme prône également la révision de la
constitution.