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Le
général Boulanger
et le boulangisme
(1886-1891).
L’arrivée
du général Boulanger à Clermont-Ferrand,
le 8 juillet 1887.
par Jean-Louis Philippart
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En
juin 1887, la République est en plein malaise.
Boulanger lui jouit d’une popularité considérable. Lors de la
revue du 14 juillet 1886, il a soulevé la foule.
Jusque dans les campagnes, on parle du général à la barbe
blonde, aux yeux bleus, qui monte un cheval noir, " Tunis ".
Boulanger apparaît comme un sauveur. Pressentant le danger, le
gouvernement l’éloigne à Clermont-Ferrand, en Auvergne.
Boulanger arrive à Clermont-Ferrand par le train, le samedi 8 juillet
1887 à 7 h 45, avec plus de deux heures de retard. Son départ de Paris
avait en effet été perturbé par la foule venue l’acclamer.
Il du même grimper sur une locomotive pour quitter la gare de Lyon et prendre
le train de Clermont à Villeneuve Saint Georges. A Clermont,
une foule encore nombreuse accueille le général aux cris de
" Vive Boulanger ". Celui-ci est en civil et paraît
très fatigué. A son arrivée, le chef de gare lui remet en salle
d’attente un superbe bouquet de fleurs et quelques instants après, le général
rejoint en voiture le quartier général du 13e Corps d’Armée, où peu
de curieux l’attende.
Le lendemain, dimanche à 10 h., on célèbre son entrée officielle à
Clermont. Les populations voisines sont venues en masse. Une foule de
30 à 40.000 personnes assistent à l’entrée du général dans le ville. L’avenue de Royat, la rue Blatin, la place de Jaude, le
boulevard Desaix et les autres voies de l’itinéraire sont occupés
depuis tôt le matin et les trottoirs fort encombrés. Cependant il ne
flotte
pas un drapeau, ni à la Mairie, ni à la Préfecture ou aux facultés.
Seuls quelques drapeaux sont arborés par le proviseur du lycée Blaise Pascal,
.
Le cortège se forme à
Chamalières, dans la rue de Royat. Le général est accompagné des généraux
Demay et Delaveau. Les officiers d’état-major portent tous au bras le
brassard tricolore récemment introduit dans l’uniforme. A mesure que le
cortège s’avance, les cris de " Vive Boulanger " (poussés par les
sympathisants radicaux) et de " Vive la République " (par les
Opportunistes) s’amplifient. Sur la place de Jaude enfin, des
applaudissements éclatent. L’itinéraire se poursuit rue Desaix, et Cours Sablon. Là,
13 conseillers municipaux seulement, dont le maire Saint Rames et quatre
adjoints, accueillent Boulanger dans le quartier général à l’hôtel du Corps d’Armée. |
Journal
illustré, dimanche 24 juillet 1887.
Entrée officielle de M. le général Boulanger : le général
arrive sur la place de Jaude.
Arrivée du général Boulanger au quartier général du 13e
Corps d’Armée, cours Carnot.
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