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Une
étape du Tour de France |
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Une
étape du Tour de France,
La Presse, 11 juillet 1904.
par Marc Nadaux
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L'invention du vélocipède puis l'avènement du pneu démontable grâce
à l'action conjuguée de Dunlop et Michelin permettent l'essor de la
bicyclette. Celle-ci connaît un engouement extraordinaire pendant la Belle Époque.
Si 409.000 vélos roulent en France en 1897, ils sont plus de 4.500.000 avant la
Première Guerre Mondiale. Cette rapide diffusion de la bicyclette, en ville comme dans les campagnes,
s'explique par les nouvelles possibilités qu'elle offre à son utilisateur.
Cet engouement s'accompagne d'un rapide développement des courses cyclistes
locales, régionales et bientôt nationales. L'une d'entre-elles, Le Tour de
France, s'impose rapidement. A l'origine de cette compétition, se trouve un
journaliste, Henri Desgrange. Passionné par le vélo, celui-ci, devenu
directeur du journal L'Auto, doit faire face à la concurrence des autres
périodiques. Le 1er juillet 1901, il donne le départ d'une nouvelle
épreuve, présentée comme " la plus grande épreuve cycliste du monde
entier " et destinée à faire la publicité de sa publication.
Surnommée " la petite reine " par la suite, cette épreuve populaire
voit apparaitre les premiers géants de la route : Maurice Garin,
Petit-Breton, Gustave Garrigou ou le Belge Philippe Thys. Ceux-ci rivalisent
sur leur bicyclette et doivent parfois faire face à l'hostilité du public
comme à ses débordements de joie. |
La Vie Sportive
LE TOUR DE FRANCE
2° étape - Lyon-Marseille
. Nous donnons, en troisième, page, le départ de la deuxième étape. Voici les
passages des coureurs :
Saint-Étienne, 58 Km. - La route est semée de clous et de tessons de bouteille. Une grande
effervescence règne au contrôle. On accuse certains concurrents de ne pas avoir observé les règlements
de la course.
Faure passe premier à 2 H. 45 mn. suivi par Maurice Garin à 2 H. 47 mn. A 2 H.54
mm. Samson, Foureau:, César Garin, Gerbi, Gauban passent ensemble. Viennent ensuite : Rist,
2 H 57 nm., Vasselia et Duret, 3 H. 8 mn.
Le belge Cnops, blessé, abandonne.
Varalde passe à 4 heures.
Incidents
Maurice Garin est fortement sifflé à son passage au contrôle de Saint-Etienne. On
l'accuse d'irrégularités. Plusieurs spectateurs veulent assommer le coureur, que
des automobilistes dégagent, le revolver au poing.
Le coureur stéphanois A. Faure, qui passe premier au contrôle, est par contre vivement
applaudi.
Annonay - Malgré l'heure matinale, un public nombreux se presse au contrôle.
A 4 H. 35 mm. passent en peloton : Maurice Garin, Aucouturier, Frederick,
Catteau, Cornet, Garin jeune.
A 4 H. 37 mm. arrivent Gerbi et Lombard puis, à 4 H. 49 mm., Samson,
Beaugendre, Jousselin.
Quelques minutes après, se suivant de près, passent : Fily,. Ventresque,
Gabori, Payas, Prevost, Durand, Drioul, Leroy, Maissonneuve, Paret, Colsaet,
Vassella, Dargassies. Ce dernier dont la bonne humeur est proverbiale, est très applaudi.
Les coureurs annoncent qu'à La République, petit village situé, avant,
Annonay des voyous ont tiré sur eux des coups de revolver. Personne heureusement n'a été atteint
Montélimar, 188 Km. - A 8 heures 9 Mn, passent dans l'ordre : Maurice Garin, Frédérick, Au couturier, Pothier, César
Garin, De flatrière, A. Faure, Cornet ; viennent ensuite à 8 H. 16 mn. Catteau ; à
8 heures 20 Beaugendre, puis Payan, Vassella, Prévost, Fily.
Avignon - Arrivent à 11 h. 20 : Pothier, Maurice Garin, Frédérick,
Garin junior, Lombard, Faure, Aucoûtutier, Dortignac; Chaput, Rizt, Cornet ;. à
11 H 33, Catteau, Samson, Baugendre.
Malgre la chaleur accablante. les coureurs paraissent dispos.
Aix - A 2 heures 46 passent dans l'ordre : César Garin, Aucoûtutier, Pothier,
Dartignac, Faure, Lombard, Chaput, Cornet et Maurice Garin.
Marseille, 5 h 1/2, par téléphone. - Aucoûtutier, premier à Saint-Antoine
; arrive premier au Vélodrome Larchevêque,. à quatre heures quarante.
Le classement définitif n'est pas encore établi.
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