Sous la Troisième République, une grave crise du logement locatif sévit à Paris. La ville-capitale a vu sa population passer de 400.0000 à deux millions d'habitants au cours du siècle. Et cet afflux s'accompagne d'un faible investissement chez les possédants dans les domaines de l'habitat et de la construction. L'exigüité, l'insalubrité et la cherté de leur logement poussent les pauvres citadins à s'installer dans des zones délaissées ou à demi-sauvages, les bords de Seine, voire à se mobiliser autour de syndicats de mécontents. Aux Ligue de la grève des loyers et des anti propriétaires - d'inspiration anarchiste - dans les années 1880, succède la très active Union syndicale des locataires ouvriers et employés, sous la houlette de Georges Cochon. Celle-ci multiplie les actions devant les tribunaux et autres coups d'éclat à la veille de la première Guerre mondiale.