Thomas de Quincey, le " mangeur d'opium ", Balzac et sa mixture à base de café ou encore Baudelaire et ses " Paradis artificiels "... Le XIXème siècle a connu la toxicomanie (un terme qui apparaît en 1909), mais celle-ci est demeurée une pathologie circonscrite à certains milieux aisés, parfois un attribut du dandy. Avec la Belle Epoque cependant, la France connaît un véritable engouement pour l'opium, qui succède à la morphine des années 1880. Des fumeries s'ouvrent notamment dans les ports coloniaux, Marseille et Toulon, à l'imitation de ces pratiques venues d'Indochine. Puis un chiffre circule, concernant cette fois-ci la capitale parisienne qui compterait 1.200 fumeries ! Une évaluation fantasmatique certes, mais l'opinion s'inquiète et Le Petit Journal montre le vice nouveau à l'œuvre dans son Supplément illustré.