Pendant la première moitié du siècle, l'éclairage dans les villes, public ou domestique, n'évolue guère. On utilise toujours les lampes à huile, les chandelles de suif, les bougies de cire, à coté des lampes à pétrole. Il faut attendre les progrès décisifs dans le domaine de l'électricité pour voir s'allumer le 14 juillet 1882 à Grenoble de centaines de lampes simultanément.

Le Français Marcel Desprez vient en effet de découvrir comment transporter sur de longues distances le courant électrique. La mise au point par l'Américain Tesla de l'alternateur permet enfin l'utilisation de l'hydroélectricité, la " houille blanche ", dans le département de l'Isère. On peut désormais modifier la tension et l'intensité de l'électricité produite par la force de l'eau des chutes voisines.

En 1893, l'industriel Bergès propose ainsi aux communes voisines de sa papeterie de Lancey des contrats d'éclairage électrique.  Ces villages seront équipés dès 1897, alors que la plupart des habitants du département, comme l'ensemble des Français d'ailleurs, attendront l'entre-deux-guerres pour admirer la blancheur de la lumière électrique.