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1848, les Journées de
Juin.
Compte
rendus de Trouvé-Chauvel, Préfet de Police,
au Gouvernement,
23
juin.
par Marc Nadaux
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La fermeture des Ateliers nationaux, le 21
juin, est suivie d'une nouvelle agitation parmi les populations ouvrières
de la capitale. Le 23 juin au matin, des barricades surgissent dans les
quartiers de l'Est et l'insurrection gagne progressivement le centre et l'île
de la Cité. Cependant, comme nous l'apprend le préfet de Police, la
Garde nationale ne fait pas défaut à la République, celle-ci refusant
la République rouge. Bientôt la troupe intervient sous la direction du
général Cavaignac. Et le 25 juin, tombe la dernière barricade, faubourg
Saint-Antoine. |
Cabinet du
Préfet de Police
République
Française
Liberté - Égalité - Fraternité
Paris, le 23 juin 1848, 2h
. 11h1/4 :
Quelques officiers de la garde républicaine suivis d'une quarantaine
d'individus ont débouché de la place Dauphine pour suivre la rue du
Harlay et le quai de l'Horloge, en criant "Vive la République
rouge".
. 1h1/2 :
La barricade de la Porte Saint-Denis est gardée maintenant par la garde
nationale. Cependant au coin des rues Saint-Denis et du Poinceau, les
insurgés tirent encore des coups de feu. Une femme du peuple a été
blessée, il paraît, à l'épaule.
Dans la rue Saint-Martin, à l'angle de la rue Sainte-Merry, les gardes
nationaux défont les barricades : ils agissent de même au coin de la rue
Saint-Jacques la boucherie.
. 2h :
Dans ce moment, on entreprend de lever des barricade dans l'intérieur de
la Cité et des troupes vont être dirigées à l'instant pour s'opposer
à cette entreprise.
Salut et
fraternité
Le Préfet de police
Trouvé-Chauvel
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