Renouvelant le décret du 15 août 1859, l'Empereur Napoléon III prononce
dix années plus tard une amnistie qui concerne en particulier les condamnations
de "crimes et délits politiques". Usant ainsi de son pouvoir régalien
de souverain, il montre sa magnanimité en exonérant certains de ses sujets des
fautes commises à son égard et envers le Second Empire. Ce décret, tout comme
le précédant, restera cependant lettre morte pour la plupart des opposants à
l'auteur du coup d'État du 2 décembre : Louis Blanc, Victor
Schœlcher, Victor Hugo...