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La guerre russo-japonaise, 1904-1905

 

La guerre russo-japonaise,

 Le Petit Journal, 1904-1905.




par Marc Nadaux


 





Dans la seconde moitié du siècle et à la suite de la défaite en Crimée en 1855, la Russie avait dirigé sa politique d'expansion territoriale vers l'Est, la Sibérie et le continent asiatique. D'où la construction d'une ligne ferroviaire transcontinentale, le Transsibérien. Se pose cependant de plus en plus la question du contrôle de la péninsule coréenne, voire de la Mandchourie chinoise et de ses nombreuses ressources minières, ainsi que du Transmandchourien, la continuation directe du Transsibérien et dont le terminus est le port hautement stratégique de Vladivostok, sur la façade pacifique. En 1896, la Russie des Tzars en effet a conclu une alliance avec la Chine des Empereurs, face à la puissance montante dans la région, le Japon. Celui-ci s'est modernisé au cours de l'ère Meiji, s'est industrialisé.

Les deux impérialismes, nippon et russe, vont se heurter au début du siècle. Car les Japonais ont pris la mesure de la faiblesse russe en Extrême-Orient. Malgré les lignes de chemin de fer, leurs communications sont déficientes, ce qui entraîne une pénurie de troupes militaires, de ravitaillements. Aussi, le 8 février 1904, le Japon attaque par surprise l'escadre navale de Port Arthur (actuelle péninsule de Lia tong, en Mandchourie). Puis, au mois de mars suivant, les forces armées japonaises débarquent en Corée et conquièrent rapidement le pays. Ils exploitent leur avancée et encerclent Port Arthur à la fin du mois de mai. Les Russes, quant à eux, se replient sur Mukden (actuel Shen-Yang) et reprennent l'initiative au cours de l'automne 1904 grâce aux renforts venus par le Transsibérien. Ceux-ci s'avèrent néanmoins insuffisant puisque Port Arthur capitule au début de l'année 1905, après un terrible siège hivernal.

Une grande bataille terrestre se déroule alors à la fin de l'hiver, aux mois de février et mars 1905. Après des pertes sévères des deux côtés, l'armée
russe, qui s'est repliée, tombe aux mains des Japonais. La victoire sur terre étant acquise, ces derniers obtiennent la maîtrise de la mer à l'issue de la bataille de Tsushima, où la flotte nippone envoie par le fonds la flotte russe de la Baltique venue renforcer Port Arthur au mois de mai 1905. L'impopularité de la guerre en Russie oblige alors le tsar à s'asseoir à la table de négociations. Elles se tiennent à Portsmouth aux États-Unis, en présence du président des États-Unis, Theodore Roosevelt. Le Japon s'approprie la Corée, la région de Port Arthur et une partie des îles Sakhaline (au Nord de l'île d'Hokkaido). Les Russes doivent quant à eux évacuer la Mandchourie du Sud, laquelle est rendue à la Chine.