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L'Entente Cordiale
franco-anglaise, 1903-1912
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L'Entente Cordiale
franco-anglaise,
Le Petit Journal,
1903-1912.
par Marc Nadaux
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Le
Quai d'Orsay est en effervescence ! A Fachoda dans le Soudan Oriental, le
commandant Marchand, à la tête de la Mission Congo-Nil, fait face à
lord Kitchener et à ses 3.200 hommes de troupe. Après quelques négociations,
les Britanniques établissent un blocus autour de la place de Fachoda et
la crise, de locale, devient très vite internationale. Les relations
entre la France et le Royaume-Uni se tendent à un point qui fait craindre
qu’une guerre est possible. Après l’ultimatum anglais cependant,
Théophile Delcassé, alors ministre des Affaires étrangères, donne
l’ordre à l’officier français de se retirer. En France, cette
reculade choque l'opinion, gagnée au nationalisme. Pourtant l’habile négociateur
transforme ce départ sans gloire en succès diplomatique. La crise de
Fachoda permet en effet de réconcilier les deux puissances coloniales,
puisqu’un accord est conclu dès le 21 mars 1899 qui fait disparaître
les points de friction sur le continent africain.
Sont alors jetés les prémices d'une " Entente cordiale " entre
les deux nations. Celle-ci se concrétise le 8 avril 1904 sous le ministère
que dirige Émile Combes, lorsqu'un accord signé à Londres par le secrétaire
au Foreign Office, Lord Lansdowne, et l'ambassadeur de France, Paul
Cambon. Celui-ci a pour objectif de rompre l’isolement de la France et
de bouleverser l’équilibre européen au détriment de l’Allemagne.
L'initiative en revient au roi d'Angleterre, Edouard VII. Alors que
l'opinion publique en France vient de soutenir les Boers pendant la guerre
en Afrique du Sud (1899 - 1902), il se décide à entreprendre un voyage
officiel à Paris. En ce mois de mai 1903, le souverain réussit le tour
de force de séduire les Parisiens et, bientôt, la France entière. Cette
visite précède de quelques mois le traité diplomatique qui rompt avec
des décennies, voire deux siècles, de guerres, de brouilles, d'inimitié
franco-britannique.
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