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Bismarck,
" par le fer et par le sang ", 1896
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Bismarck,
" par le fer et par le sang ",
Le Petit Journal, 1896.
par Marc Nadaux
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Otto
von Bismarck devient en 1863 chancelier du royaume de Prusse, à qui il
donne les moyens - économiques et militaires - de ses ambitions : devenir
le fer de lance de l'unité politique du monde germanique à réaliser.
Pour celui-ci,
la guerre est un élément, une
possibilité d’action. Il avait fait sienne la maxime du théoricien
Clausewitz : " la guerre n’est que la
continuation de la politique par d’autres moyens ".
C’est ainsi que Bismarck réalise l’unité allemande " par
le fer et par le sang ", suivant sa propre
expression. Après avoir annexé les Duchés danois en 1864,
Bismarck et la Prusse éliminent
l'Autriche voisine de la Confédération germanique en 1866, avec
la retentissante victoire de Sadowa. Enfin pour achever l'unité, le
chancelier provoque la France du Second Empire qui déclare la guerre aux
Etats allemands. L'Empire est enfin proclamé le 18 janvier 1871, dans la
galerie des glaces du château de Versailles, après que les Allemands
enfin unis aient défait un ennemi commun.
Le Petit Journal nous montre le chancelier prussien au soir de sa vie. Il
décédera trois années plus tard. A cette époque d'ailleurs, Otto von
Bismarck a été évincé du pouvoir par le nouveau empereur, Guillaume
II, qui a succédé à son père. Ce dernier nourrit d'autres ambitions
pour l'Empire allemand sur le plan des relations internationales. Après
avoir réalisé son objectif de l’unification allemande, le chancelier
Bismarck a cherché sur le plan diplomatique a isolé la France. Pour
cela, il multiplie les alliances en Europe. Sa politique est donc
essentiellement continentale. Guillaume II lui souhaite développer une
Welpolitik, une politique mondiale. Son credo, l’Allemagne doit avoir
" sa place au soleil " aux cotés des puissances
coloniales : France et Angleterre. Ceci ne fait que prolonger la
politique bismarckienne, réaliste et agressive. C'est pourquoi Le Petit
Journal place le vieux chancelier au milieu d'un bain de sang, celui dans
lequel par le passé il a plongé l'Europe. |
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