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Jeanne
Weber, " L'Ogresse de la Goutte d'Or ", 1908 |
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Jeanne
Weber,
" L'Ogresse de la Goutte d'Or ",
Le Petit Journal, 1908.
par Marc Nadaux
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Le procès de Jeanne Weber
s'ouvre au début de l'année 1906. Celle que l'on surnomme "
l’Ogresse " est accusée d’avoir, en l’espace de trois
semaines, assassiné trois enfants, ses nièces Georgette, âgée de
dix-huit mois, Suzanne, trois ans, et Germaine, sept mois. Ces enfants en
effet, laissés seuls en sa compagnie, succombent à une sorte d’étouffement
convulsif, mais portent également des traces suspectes au cou. Après
deux jours d’audience devant la cour d’assises de la Seine, les 29 et
30 Janvier 1906, l’avocat général abandonne l’accusation, Jeanne
Weber est acquittée. Aucune preuve précise de sa culpabilité n’ont
pu en effet être apportée
En 1908, retirée à Chambon, près de Châteauroux, dans l'Indre, sous le
nom de Mme Glaize, Jeanne Weber y fait la connaissance d’un veuf
compatissant, un agriculteur. Celui-ci, comme l'ensemble des Français à
l'époque, la considère comme la victime d'une erreur judiciaire et
l'accueille chez lui. Quelques temps plus tard, son
fils, Eugène, âgé de neuf ans, meurt lui-aussi subitement. Un médecin commit
aux fins d’examen par le
procureur de la République de Châteauroux concluent à une
strangulation, d'ailleurs le juge d’instruction est convaincu de la
culpabilité de " l’ogresse ". A Paris cependant, les
magistrats refusent de rouvrir le procès de Jeanne Weber et une
ordonnance de non-lieu est prononcée.
L'opinion publique, tout comme la presse populaire, basculent une fois
de plus d'une conviction à une autre, la culpabilité ou l'innocence de
Jeanne
Weber. A Commercy, " l'ogresse " est cependant prise sur le
fait, alors qu’elle étranglait un petit garçon de douze ans, le fils
du tenancier de l’hôtel où elle était en pension. Arrêté, ayant
avoué, la meurtrière est jugée, mais reconnue irresponsable de ses
actes. Enfermée à l’asile d’aliénés de Mareville, puis à celui de
Bar-le-Duc, Jeanne Weber décède en 1918 des suites d'une crise de folie. |

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