En 1848, les manifestations réformistes et révolutionnaires qui mettent
en cause la Monarchie de Juillet se multiplient tandis que le mécontentement
est aiguisé par les crises économiques. L'interdiction d'un banquet, prévu
pour le 22 février à Paris, marque le début de l'effondrement du régime. Le
lendemain en effet, après une fusillade, Boulevard des Capucines,
l'insurrection dans la capitale est générale. La Garde nationale fait défection,
le pouvoir est maintenant dans la rue.
Le même jour, François Guizot annonce sa démission. Mais la troupe n'est plus
maître des événements. Le 24 février 1848, le palais des Tuileries est pris
d'assaut. Réfugié à Saint-Cloud, Louis-Philippe, qui ne veut pas d'effusion
de sang inutile, abdique alors en faveur de son petit-fils, le comte de Paris.
Place de la Bastille cependant, au pied de la colonne de Juillet, les
manifestants brûlent le trône tandis qu'un Gouvernement provisoire se forme.
Celui-ci, mené par Alphonse de Lamartine, se déclare favorable à la République,
scellant ainsi le sort de la monarchie.