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La rue Transnonain, 15 avril 1834 |
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La rue Transnonain,
15 avril 1834.
par Marc Nadaux
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Le talent d'Honoré Daumier pour la caricature éclate au grand jour
sous le règne de Louis-Philippe d’Orléans.
Charles Philippon, directeur du plus célèbre journal de satire politique
de l’époque, La Caricature, fondé le 4 novembre 1830, engage
alors l'artiste. Ses lithographies connaissent immédiatement le
succès. La
publication, au mois de décembre 1831 puis en août 1832, de deux
lithographies dénonçant les vices de la monarchie de Louis-Philippe, Gargantua
et La Cour du roi Pétaud, vaut à Daumier de comparaître devant
la cour d’assises. Il est incarcéré six mois à la prison Sainte-Pélagie,
puis dans une maison d’aliénés.
Cette expérience marque un tournant dans la vie de Daumier. Républicain
convaincu, les affres du procès et de la détention semblent avoir réveillé
en lui un fond de pessimisme qui ne fait qu’attiser sa hargne. En 1834,
il publie cinq grandes planches dans L’Association mensuelle,
magazine fondé par Philippon, parmi lesquelles Le Ventre législatif
et surtout Le Massacre de la rue Transnonain, représentant
les massacres des émeutes de 1832 et 1834.
A Paris, le
début du règne de Louis-Philippe d'Orléans est marqué par divers
mouvements populaires, qu'alimente la déprise économique. Une
série de loi qui limite la liberté de la presse est à l'origine
de l'émeute qui se déclenche à Paris, le 13 avril 1834. Le
lendemain, rue Transnonain, un coup de feu est tiré d’un
immeuble voisine d'une barricade. Un capitaine d'infanterie est
visé, les soldats investissent alors l'habitation et massacrent
ses occupants. Douze victimes sont à déplorer, ainsi que de
nombreux blessés.
Avec réalisme,
Honoré Daumier décrit la scène dans cette
lithographie,
Le Massacre de la rue Transnonain, dont les épreuves sont
bientôt saisies par les autorités. |
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Honoré Daumier, Le Massacre de la rue Transnonain, 1834.
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