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La catastrophe des mines de Courrières, 1906 |
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La
catastrophe
des mines de Courrières
(Pas-de-Calais),
Le Petit Journal, 10 mars
1906.
par Marc Nadaux
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Le 10 mars
1906, à Courrières, dans le Pas-de-Calais, vers 6 h 30 du matin, un coup
de grisou provoque une des plus grandes catastrophes de l’histoire de la
mine.
Sur le carreau, la puissance de l'explosion est telle que les bois de soutènement
des galeries et même les cages permettant l’accès au fond sont projetés
à l’extérieur. Près de 1.200 mineurs ensevelis manquent à l’appel.
Le sauvetage est rendu très difficile à mettre en œuvre, car le danger
est grand et les voies d’accès inutilisables. Dans les familles des
victimes, à l’angoisse, à la
douleur, succède bien vite la colère. Le non-respect, par la compagnie,
des règles les plus élémentaires de sécurité apparaît évident. Depuis
des semaines, on signale la forte présence de grisou dans les galeries.
La thèse de l’accident imprévisible est cependant adopté par les
autorités, tandis que la direction met un terme aux recherches afin de
reprendre l’extraction au plus vite. La grève saisit l'ensemble du bassin
minier, alors que, miracle, le 30 mars, 13 rescapés remontent du fond après
s’être nourris de cadavres de chevaux et désaltérés avec leur propre
urine. L’attitude criminelle de la compagnie apparaît au grand jour et la
violence se déchaîne. |
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