Depuis le début de l'année, le volcan avait montré des signes d'activité. Tout le monde s'accorde à présent sur l'imminence d'une éruption majeure. Mais, une grande partie de sa population espère que la ville de Saint-Pierre sera épargnée et décide de rester. Il paraît en effet improbable que la lave atteigne la ville, à six kilomètres du volcan. Et donc seules quelques centaines d'habitants prennent la route de Fort-de-France. Le 6 mai cependant, une épaisse couche de cendre recouvre Saint-Pierre, des coulées de boue dévalent les pentes du Mont-Pelé, tandis que les premières nuées ardentes sont observées. La population de la ville s'affole, malgré les communiqués rassurant des autorités. Le 8 mai, c'est la catastrophe. Vers 8 heures du matin, la nuée ardente frappe Saint-Pierre. Maisons et monuments sont soufflés, 30.000 personnes meurent instantanément. Un raz de marée de 3 mètres s'abat sur les navires au mouillage. La ville est rayé de la carte.