La Belle Epoque est aussi l'apogée de la lutte sociale. Celle-ci est orchestrée par les syndicats, qui utilisent souvent la grève comme moyen de pression sur l'entrepreneur, le patron. Autorisé en 1884, l'arrêt de travail, s'il ne s'accompagne pas encore de l'occupation de l'usine - il faudra attendre pour voir cela le printemps 1936 - , est néanmoins une stratégie offensive. Certains syndicalistes, anarcho-syndicalistes, songent même à la grève générale qui paralyserait l'économie, et donc le monde capitaliste. Ici, Le Petit Journal se fait l'écho de ces tensions sociales. En d'autres temps, le quotidien illustré avait montré la légitimité des revendications du monde ouvrier, dénoncé la violence de la répression organisée par les autorités. Ici, c'est plutôt le système syndical et ses dérives que le journal populaire stigmatise.