Avant l'installation d'un matériel permettant le traitement automatique des communications - autrement dit les années 1970 - , les centraux téléphoniques accueillent un personnel nombreux et, dans leur majorité, peu qualifié. Le Petit journal distingue ici les "demoiselles du téléphone ".  Exclusivement recrutée à l'intérieur de la gent féminine, ces jeunes filles, célibataires, doivent également avoir reçu une éducation et avoir une morale irréprochables. Celles-ci en effet entrent dans l'intimité des ménages bourgeois, le téléphone à cette époque étant l'apanage des clients fortunés. Ce travail des opératrices consiste en effet à recevoir l'appel d'un abonné, qui lui signifie le correspondant voulu, et à le mettre en relation avec ce dernier. Chaque " demoiselle " se voit confier un secteur géographique particulier, ce qui fait naître des complicités avec les usagers. C'est pourquoi l'administration modifie de manière régulière l'attribution de ces secteur.