Sous la Monarchie de Juillet, la première région d'industrie métallurgique était la Haute-Marne, qui bénéficie de la présence en quantité de bois et de minerai de fer. Cette prééminence est bientôt battue en brèche sous le Second Empire par le développement de l'industrialisation dans les régions de la Lorraine et du Nord. Ainsi dès 1834, cet avis administratif annonce l'installation d'une "usine à fer " dans la commune d'Anzin. Celui-ci respecte la législation, en faisant part aux populations du projet afin de permettre aux oppositions éventuelles de se signaler. Cette usine s'installe à proximité d'une rivière navigable ce qui doit en théorie permettre une alimentation en minerais de fer et en charbon à proximité. Il s'agit pour être concurrentiel sur ce marché en pleine expansion d'obtenir un prix de revient assez bas. Les ressources du Nord-Pas-de-Calais se révéleront cependant insuffisantes. Outre les fours à coke et le haut-fourneau, l'usine future comportera quatre fours à puddler destinés à transformer la fonte en fusion, brassée, en acier ou en fer. Les laminoirs seront utilisés pour usiner les rails, dont le besoin va aller en augmentant avec les projets de construction du chemin de fer du Nord.   Ce projet, parfaitement viable, s'avérera être un excellent investissement capitalistique. La société d'Anzin fusionnera d'ailleurs quelques années plus tard avec celle de Denain, sa voisine, afin de réaliser l'une des plus grosse entreprise de métallurgie française.