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                                 Un accident : l'explosion d'un bateau à vapeur sur le Rhône, 1827

 

Un accident :
l'explosion d'un bateau à vapeur
sur le Rhône, 1827.




par Marc Nadaux







Le XIXème siècle voit s'imposer la vapeur dans le domaine des transports, un succès que décrit Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer. Celui-ci cependant n'est pas arrivé sans incident. Ainsi, le 8 mai 1842, l'explorateur Jules Dumont d'Urville décède à Meudon, en compagnie de dizaines d'autres voyageurs, des suites d’un accident de chemin de fer sur la ligne Paris Saint-Germain-en-Laye, la première catastrophe ferroviaire survenue en France. Sur le Rhône, le 4 mars 1827, c'est un navire à vapeur, un bateau d'essai, dont la chaudière explose en aval du pont de la Guillotière, à Lyon. Dans le drame périssent vingt personnes, des spectateurs attirés par l'expérience mais aussi les passagers du bateau présents sur le fleuve. Ces accidents revêtent donc un caractère spectaculaire qui ne remet pourtant pas en cause la fiabilité de la machine à vapeur. Celle-ci finira par triompher dans les deux décennies qui suivent, dans les usines comme pour se déplacer.








Lyon, le 12 Mai 1838


Monsieur le Préfet,


La Compagnie autorisée par ordonnance du 7 juin 1826, qui fait l'objet de votre lettre du 27 avril dernier (2e Division, n° 1 466) n'a pas été constituée parce que le bateau d'essai fut détruit par l'explosion de la chaudière qui eut lieu en aval du Pont de la Guillotière en face du quai. Monsieur, dans ce malheureux événement périrent les principaux actionnaires et l'ingénieur mécanicien.

I1 existe sur le Rhône la Compagnie des transports par la vapeur, autorisée par ordonnance du 21 juillet 1830, qui est jusqu'ici sans concurrence. Ses actions au nombre de 320, de 5 000 f. chaque, étaient descendues à 1 500 f. Elles sont dit-on à 9 000 f. aujourd'hui. On annonce une nouvelle Compagnie qui doit sous peu de jours faire remonter du port de La Ciotat, un paquebot en fer qu'elle y a fait construire ; il est destiné à faire le transport des marchandises sur le Rhône.

Agréez, Monsieur le Préfet, l'assurance de ma plus haute considération.


Le Maire de la ville de Lyon,

C. MARTIN