Radical (Le) : . Lancé par Jules Mottu le 15 octobre 1871, cet organe des républicains radicaux est supprimé le 28 juin 1872, quand l'état de siège est proclamé.
                     . Repris le 10 août 1881, avec quelques-uns des collaborateurs du précédent, dont Sigismond Lacroix, Le Radical est un des soutiens du ministère Waldeck-Rousseau. Son tirage atteint 30.000 exemplaires en 1910.

Rappel (Le) : Fondé le 4 mai 1869 par Victor Hugo et ses fils, Henri de Rochefort et Auguste Vacquerie - qui en sera le directeur jusqu'en 1895 -, ce quotidien d'opposition à l'Empire , est interdit par la Commune, puis par Adolphe Thiers. Edgar Quinet et Louis Blanc participe également à sa rédaction et le journal parvient ainsi à se faire une place au sein de la presse d'opinion, en faisant profession de radicalisme. En 1889, il tire à 40.000 exemplaires. En1895, il est couplé avec Le XIX° siècle.

Réforme (La) : Fondé au mois de juillet 1843, ce quotidien républicain que dirige Ledru-Rollin est un des principaux organes de l'opposition à la Monarchie de Juillet. Dirigé ensuite par Charles Ribeyrolles sous la seconde République, il s'oppose en particulier au représentants du parti de l'Ordre. Le socialisme affiché de ses rédacteurs font que La Réforme est interdit dès les premières semaines du Second Empire. 

République française (La) : Le 5 novembre 1871 paraît le premier numéro de La République française, un journal austère fondé par Gambetta. Celui-ci soutient le chef de l’exécutif, Adolphe Thiers, qui se prononce de plus en plus clairement en faveur de la république. Après la disparition du tribun, la direction en est confié à Jules Reinach, qui soutient la politique de Jules Ferry. Dirigée ensuite par Jules Méline, elle se rapproche des conservateurs, tandis que sa diffusion se restreint. 

 

Réveil (Le) : Fondé le 2 juillet 1868 par Charles Delescluzes, cet hebdomadaire devient quotidien et propage les idées de l'Internationale. Il cesse de paraître au mois de mai 1871, après la répression de la Commune de Paris.

Revue Blanche (La) : D'origine belge, elle est imprimée à Paris à partir d'octobre 1891 et placée sous la direction des frères Natanson. Ses articles de critique - dus à Léon Blum pour la vie littéraire, à Alfred Jarry pour le théâtre... -, comme les textes de création (Apollinaire, Gide, Tchékhov) qui sont publiés dans ses pages, en font une des revues de référence de son époque. 

Revue historique (La) : Fondé en 1876 par G. Monod et G.Fagniez, cette revue réunie les plus grands historiens français autour d'un projet commun : écrire en toute objectivité l'histoire de France. Organe de l'école dite " méthodiste ", les textes publiés jusqu'à la fin du siècle concernent en particulier l'histoire contemporaine, ses auteurs partageant le credo républicain. 

Revue de Paris (La) : Publiée pour la première fois au mois d'avril 1829 et fondée par le docteur Véron, cette revue prend fait et cause pour les jeunes romantiques. Elle permet ainsi à Vigny, Musset, Hugo, Dumas... de faire connaître leurs premiers textes. Elle disparaît en 1845.  

Revue des Deux Mondes (la) : Si la première publication de la Revue des Deux Mondes de Prosper Mauroy et Ségur-Dupeyron remonte au mois d'août 1829, celle-ci va accompagner l'évolution de la pensée du siècle. Les arts, les sciences, la littérature et la philosophie, toute forme de connaissance sont présentes dans ses colonnes. Et si celle-ci sont davantage ouvertes au grands noms du moments, la découverte de jeune talent est également permise à la lecture de la revue. En 1855, celle-ci fait lire Baudelaire à ses lecteurs. C'est une des institutions de la presse au cours de ces décennies.