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La Presse écrite.
C
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Cahiers de la Quinzaine (Les) :
Au
mois de janvier 1900, Charles Péguy fonde une maison d'édition indépendante
qui publie chaque mois sa propre revue littéraire. Installée 8 rue
de la Sorbonne, l’écrivain en assume personnellement la direction.
Celle-ci connaîtra 238 livraisons entre 1900 et 1914 qui lui
permettent de publier ses œuvres, ainsi que celles de ses amies tels
André Suarès, Anatole France, Georges Sorel ou Julien Benda.
Caricature
(La) : Fondée par Charles Philippon au mois de novembre 1830,
cet hebdomadaire compte dans les rangs de ses collaborateurs
Granville, Gavarni ou Raffet, les plus féroces dessinateurs du temps.
La publication, au mois de décembre 1831
puis en août 1832, de deux lithographies dénonçant les vices de la
monarchie de Louis-Philippe, Gargantua et La Cour du roi Pétaud,
vaut ainsi à Daumier de comparaître devant la cour d’assises. Il
est incarcéré six mois à la prison Sainte-Pélagie. Le
journal cesse de paraître le 27 août 1835, avec la nouvelle loi sur
la liberté de la presse décidée par la Monarchie de juillet.
Cause du
Peuple (La) : Une des nombreuses feuilles éphémères, naît dans
les premières semaines de la révolution de 1848. Celle-ci compte
trois numéro, qui paraissent du 9 au 23 avril, à l'initiative de la romancière
George Sand.
Charivari
(Le) : Fondé par Charles Philippon en 1832, ce journal satirique
réunit la même équipe que La Caricature. Dirigé par Louis
Desnoyers, celui-ci eut à soutenir de nombreux procès intenté par
le pouvoir en place. Après 1835 et la loi sur la liberté de la
presse, son discours, de politique, se fait plus social et artistique.
Loyal envers la Seconde République, mais très critique vis à vis de
l'ambitieux Président de la république, le journal perd de son
caractère sous le Second Empire. Il disparaît en 1893.
Chronique
de Paris : Journal politique et littéraire fondé par Honoré de
Balzac en 1836 et qui fit rapidement faillite.
Civilisation
(La) : Journal d'opinion créé en 1879 par Henri des Roux, qui se
rallie à la cause légitimiste et au comte de Chambord. La
Civilisation fusionne avec Le Gaulois en 1882.
Cloche
(La) : Hebdomadaire satirique fondé en 1868 par Louis Ulbach. Son
opposition au Second Empire, ses attaques contre le pouvoir de
Napoléon III lui valent de nombreuses amendes, mais également de
tirer à 15.000 exemplaires. Émile Zola écrivit à l'intérieur de
ses colonnes. Le journal est supprimé par les Communards, le 18 avril
1871.
Cocarde
(La) : Fondée au mois de mars 1888, La Cocarde est un des
principaux organes de presse du parti national pendant l'épisode
boulangiste. Le journal accueille ensuite dans ses colonnes les
articles de personnalités de sensibilités diverses :
monarchistes, anarchistes, socialistes… Quelques valeurs communes
les rassemblent néanmoins : l’antiparlementarisme et la xénophobie,
le fédéralisme et le régionalisme. Dirigé un temps par Maurice
Barrès en 1894-95, il disparaît avec la Première Guerre mondiale.
Combat
: Feuille patriotique éphémère fondé au lendemain de la
proclamation de la république et qui cesse de paraître à la veille
de la Commune.
Conservateur
(Le) : Journal d'opinion fondé par Chateaubriand au mois
d'octobre 1818. Si son tirage demeure modeste (7 à 8.000
exemplaires), Le Conservateur a une influence importante sur la
formation de l'opinion, dans le monde politique notamment. Son
fondateur et animateur s'entoure ainsi de plumes de qualité : Louis
de Bonald, Félicité de Lamennais... Organe du parti ultra-royaliste,
il s'oppose à la politique mené par le duc Decazes, puis disparaît
au mois de mai 1820.
Constitutionnel
(Le) : Quotidien fondé par Joseph Fouché pendant les Cent Jours,
le 1er mai 1815. Organe de l'opposition, il est le centre de
ralliement des libéraux, des bonapartistes et autres anticléricaux.
Dirigé par Antoine Jay, supprimé un temps entre 1817 et 1819, il
fait également paraître en feuilletons quelques romans de Balzac et
de George Sand, demeurant dans le camp des classiques face aux
romantiques dans les querelles littéraires. Du mois de juin 1844 au
mois de juillet 1845, on peut également lire dans ses colonnes Le
Juif errant d'Eugène Sue. A cette époque, Le Constitutionnel est
racheté par le docteur Véron, qui place Adolphe Thiers à sa tête. Soutien
du candidat Louis-Napoléon Bonaparte en 1848, puis du Second Empire,
il est supprimé par la Commune, le 14 avril 1871, mais reparaît par
la suite. La plume de Paul de Cassagnac lui donne un second souffle,
avant que celui-ci ne s'éteigne dans les années 1880. Il disparaît
en 1914.
Correspondant
(Le) : Fondé en 1843, il s'agit tout d'abord d'une feuille
monarchiste et ultra-montaine. A partir de 1856 cependant, Charles de Montalembert
en prend la direction et s'entoure de nouveaux collaborateurs (Auguste
Cochin, le comte de Falloux...). Soutien du
catholicisme libéral, Le Correspondant regroupe autour d’Albert
de Broglie ou de monseigneur Dupanloup une élite intellectuelle dont
la principale préoccupation, au-delà de la vie chrétienne, est
l’affirmation du caractère nécessaire des libertés politiques.
Sous la Troisième République, Albert de Mun y écrit de temps à
autre, tandis que la direction est confiée à Léon Lavedan jusqu'en
1903.
Corriere
della sera (Il) : (Italie) Quotidien fondé en 1876 par Eugenio
Torelli-Viollier et représentative de la droite cavourienne.
Courier
du Dimanche (Le) : Feuille littéraire et politique fondée en
1857. Sous l'impulsion de Lucien-Anatole Prévost-Paradol, il devient
une tribune critique du bonapartisme et disparaît en 1866.
Cri du
Peuple (Le) : Journal quotidien et politique fondé au mois de
février 1871 par Jules Vallès. Celui-ci, vendu en moyenne à 50.000
exemplaires, soutient les revendications patriotiques du peuple
parisien et la Commune. Il cesse de paraître au mois de mai 1871,
mais est ressuscité par l'écrivain en 1883. Le journal, qui reçoit
la collaboration de Jules Guesde et de Paul Alexis, prend partie dans
les débats du temps. Vallès se montre anticolonialiste et
antimilitariste, attentif aux votes des lois sur l’instruction. Il disparaît
en 1889.
Croix
(La) : Journal fondé en 1880 par le Père Emmanuel d'Alzon.
Mensuel puis quotidien à partir de 1883, il s'impose comme l'un des
organes du catholicisme en France. Il participe ainsi aux luttes
politiques du temps, contre la laïcisation, pour le parti national
pendant l'épisode boulangiste... Pendant l'Affaire Dreyfus, elle lutte
activement contre la révision du procès de l'officier, se laissant
aller à l'antisémitisme.
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