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L'affaire
Dreyfus, 1894-1908
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L'affaire
Dreyfus
1894-1908
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1894
26 septembre
( ?) |
.
Arrivée du " bordereau " au ministère de la Guerre. |
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6 octobre
|
. Début de
l'affaire Dreyfus. Le service de renseignement de l'armée, dit
" section de statistiques " attribue
au capitaine Dreyfus la paternité du bordereau adressé
à l'attaché militaire de l'ambassade d'Allemagne en France Schwartzkoppen. |
11 octobre
|
. Le général
Mercier affirme au président de la République Casimir Perier et au président du
Conseil Charles Dupuy qu'il a mis la main sur le coupable. |
13 octobre
|
. A 9 heures du
matin, le capitaine Dreyfus se rend au ministère de la Guerre, rue
Saint Dominique, pour une " inspection générale ". En
fait, il y rédigera une note sous la dictée du commandant du Paty
de Clam, destinée à la confondre.
. Alphonse Bertillon, chef du service de l'identité judiciaire,
remet son rapport au général Mercier : Dreyfus est bien l'auteur
du bordereau. L'officier a contrefait sa propre écriture pour mieux
se protéger, c'est la thèse de " l'autoforgerie " !
Casimir Perier est convaincu d'avoir affaire à un dément... |
15
octobre |
. Le
capitaine Dreyfus est arrêté sur ordre du général Mercier,
ministre de la Guerre, et écroué à la prison du Cherche-Midi. |
29 octobre |
.
Entrefilet dans La Libre Parole demandant la confirmation de la récente
arrestation d'un traître. |
31 octobre |
. L'Éclair
confirma la nouvelle.
. Le commandant
du Paty de Clam, chargé de l'instruction préliminaire, remet son
rapport au ministre de la guerre, sans avoir pu arracher des aveux
au
capitaine Dreyfus. |
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2
novembre |
. Le général
Mercier expose l'affaire en conseil des ministres et obtient que
l'information soit ordonnée. L'ordre est transmis au gouverneur de
Paris, le général Saussier. |
3
novembre |
. Ouverture de
l'instruction judiciaire contre Dreyfus.
. Le Petit Journal publie un grand article à propos des
événements qui secoue l'armée avec le titre : " Ce n'est pas
un Français." |
28
novembre |
. Dans Le
Figaro,
le général Mercier parle de preuves criantes contre l'officier
français. Selon lui, la culpabilité de Dreyfus est " absolue,
certaine ". |
29-30
novembre |
. Deux notes de
l'agence Havas s'efforcent de mettre hors de cause l'ambassade
d'Allemagne. |
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3
décembre |
. Bexon d'Ormescheville,
rapporteur près le premier conseil de guerre de Paris, remet son
rapport au ministre qui le transmet au général Saussier. Celui-ci
convoque le conseil de guerre alors que les preuves de la
culpabilité de Dreyfus ne sont pas établies. Les cinq experts
mandés sont en désaccord à propos de l'écriture du bordereau,
seul preuve de l'accusation. |
19
décembre |
. Ouverture du procès à huis-clos du capitaine
Dreyfus. |
22
décembre |
. Suite à la
communication aux juges d'un dossier constitué de pièces fausses
accusant Dreyfus, celui-ci est déclaré coupable à l'unanimité et
condamné à la déportation perpétuelle. |
24
décembre |
. A la Chambre,
Jean Jaurès proteste contre la clémence des juges du conseil de
guerre. |
25
décembre |
. Dans La
Justice, Georges Clemenceau parle de " l'âme abjecte
" du capitaine Dreyfus. |
31
décembre |
. Le pourvoi en
révision est rejeté. |
1895
5 janvier |
. Le capitaine Dreyfus est dégradé dans la cour
de l'École Militaire, puis interné à la prison de la Santé. |
6 janvier |
. Le comte de Munster, ambassadeur d'Allemagne, est reçu à l'Élysée
afin d'être éclairé sur l'Affaire. |
15 janvier |
. Démission de Casimir Perier. Le surlendemain, Félix Faure est élu
président de la République. |
17 janvier
|
. Alfred Dreyfus part à destination de l'île de Ré. |
18 janvier
|
. En transit à La Rochelle, Dreyfus subit les injures et les
violences de la foule. |
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21 février
|
. Le capitaine
Dreyfus embarque pour la Guyane et le bagne de Cayenne à bord du
vaisseau Ville -de-Saint-Nazaire. |
22
février |
.
Le Dr Gibert, lors d'un entretien avec le président de la République, Félix Faure,
apprend qu'une pièce a été soumise aux juges, à l'insu de Dreyfus et de son
défenseur. |
Fin février |
.
Rencontre de Mathieu Dreyfus et de Bernard Lazare. Le " frère
admirable " transmet à ce dernier des documents donnés par le Dr
Gibert en vue
d'innocenter l'officier condamné. |
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21
mars |
. Arrivée de
Dreyfus à Cayenne. |
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14 avril |
. Dreyfus arrive à l'île du Diable.
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1er juillet |
. Le lieutenant-colonel Picquart est nommé à la tête du
Service des Renseignements.
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5
octobre |
. Alfred Dreyfus écrit au président de la République Félix
Faure. Le 12 janvier suivant, il reçoit une réponse : "
Repoussée sans commentaires ".
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1896
Mars |
. Une carte-télégramme (surnommée " le petit bleu ") adressée par
l'ambassadeur d'Allemagne au commandant Esterhazy est saisie par le
service des renseignements de l'armée. |
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Juillet |
. Le commandant Picquart est convaincu que Dreyfus est innocent et
que le bordereau est de la main d'Esterhazy. |
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5 août |
. Picquart annonce au chef d'État-major, le général de Boisdeffre,
qu'il vient de trouver un " nouveau traître ". |
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1er
septembre |
. Fin de l'enquête personnelle du commandant Picquart. |
2 septembre |
. Le South Wales Argus annonce l'évasion de Dreyfus. La
nouvelle se répand. |
5-10 septembre |
. Correspondance entre le commandant Picquart et le général Gonse,
sous-chef d'État-major au sujet de la découverte du véritable
traître. |
6 septembre |
. A l'île du Diable, Dreyfus est mis au fer. |
9 septembre |
. Picquart dévoile au général Billot, ministre de la Guerre,
l'innocence de Dreyfus et la culpabilité d'Esterhazy. |
14 septembre |
.
L'Éclair, daté du 15, révèle dans un long article tout les
détails de l'Affaire : une pièce secrète a été soumise aux juges en
1894 lors de la condamnation de Dreyfus. |
15 septembre |
. Entrevue de Picquart-Gonse. Ce dernier s'écrit : " Mais qu'est-ce
que cela peut bien vous faire que ce Juif reste à l'île du Diable ?
". |
16 septembre |
. Lucie Dreyfus, femme du capitaine, demande justice par une
pétition adressée au président de la Chambre des députés rédigée par
maître Demange. |
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fin octobre |
. Le général Gonse reprend brutalement au commandant Picquart le
dossier Dreyfus. |
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2 novembre |
. Le colonel Henry remet au général Gonse le faux qu'il a commis
tranquillement chez lui la veille. Triomphant, l'officier se rend
alors avec Boisdeffre chez le ministre. Ils tiennent la pièce
irréfutable qui fera taire les dreyfusards. |
6 novembre |
. Bernard Lazare publie sa brochure Une Erreur judiciaire. La
Vérité sur l'affaire Dreyfus. Celle-ci est distribuée à tous les
parlementaires dont c'est la rentrée. |
10 novembre |
. Publication par
Le Matin du fac-similé du bordereau. |
16 novembre |
. Picquart est écarté. Il est envoyé en mission d'inspection dans
l'Est sur ordre du ministre de la Guerre. |
1897
6 janvier |
.
Picquart est envoyé en Tunisie, au 4ème Tirailleur. |
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21
juin |
.
En congé à Paris, Picquart révèle à l'avocat Louis Leblois, un
ami d'enfance, sa découverte. |
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13 juillet
|
.
Maître Leblois s'entretient avec Auguste Scheurer-Kestner,
vice-présidant du Sénat, de la découverte faite par le commandant
Picquart. |
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17
octobre |
. Une lettre
signée Espérance rédigée par le commandant Du Paty de
Clam et adressée à Esterhazy lui apprend que son nom va bientôt
" être l'objet d'un grand scandale ". Commence ainsi la
" collusion ". |
22
octobre |
. Les deux hommes
se donnent rendez-vous au parc Montsouris à Paris. L'officier des Renseignements
indique à Esterhazy la conduite à tenir. |
24
octobre -
5 novembre |
. Scheurer-Kestner
entretient le général Billot, Félix Faure, le président du Conseil
Jules Méline, le garde des Sceaux Darlan de sa conviction. |
25
octobre |
. Le commandant
Esterhazy adresse au ministère de la Guerre un long rapport
préparé par Du Paty de Clam dans lequel il clame son innocence. |
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Novembre |
. A l'île du
Diable, une palissade de deux mètres de hauteur entoure à
présent la case du capitaine Dreyfus, lui cachant la mer et
l'horizon. |
2 novembre |
. L'imprudent
colonel von Schwartzkoppen est rappelé en Allemagne. Le 11
novembre, avant de rejoindre le 2ème régiment des grenadiers de la
Garde de Berlin, il avoue à Félix Faure : " Je n'ai jamais
connu Dreyfus ". |
7 novembre |
. Le coulissier M. de Castro reconnaît l'écriture du bordereau
comme étant celle d'Esterhazy, dont il possède plusieurs
exemplaires. |
11 novembre |
. Mathieu Dreyfus
apprend l'identité du véritable
traître. |
13 novembre |
. Émile Zola
rencontre maître Leblois et Scheurer-Kestner qui le persuadent de
l'innocence de Dreyfus et de la nécessité d'agir. |
14 novembre |
. Le Figaro publie
un article d'Emmanuel Arène, député de Corse, qui affirme l'innocence de
Dreyfus et révèle que le vrai coupable est connu. |
15 novembre |
. Dénonciation, par
Mathieu Dreyfus d'Esterhazy au général Billot, ministre de la
Guerre. |
17 novembre |
. Début de l'enquête du général de
Pellieux sur ordre du ministre de la Guerre. |
20 novembre |
. De Pellieux conclut son rapport, inspiré du Service de
Renseignement,
en innocentant Esterhazy et en accusant Picquart. |
23 novembre |
.
Interviewé par le journal L’Aurore, Anatole France refuse
de se prononcer sur la culpabilité du capitaine Dreyfus. |
25 novembre |
. Premier article d'Émile
Zola à propos de l'Affaire. Dans Le Figaro, l'écrivain fait
l'éloge de Scheurer-Kestner et conclut par une phrase prémonitoire
: " La vérité et est en marche et rien ne l'arrêtera ". |
26 novembre |
. Retour de
Picquart à Paris. |
28 novembre |
. Publication par
Le Figaro de la " Lettre du Uhlan ". Esterhazy
affirme à son ancienne maîtresse, Mme de Boulancy, qu'il "
ferait tuer cent mille Français avec plaisir ". |
29 novembre |
. Georges Clemenceau
demande dans L'Aurore " qui donc protège M. le
commandant Esterhazy contre les curiosités légitimes du juge ?
". |
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1er
décembre |
. Second article
de Zola dans Le Figaro intitulé " Le Syndicat ".
Le quotidien, victime d'une campagne de désabonnements, le prie d'arrêter. |
4 décembre |
. Malgré le
" refus d'informer " sur lequel avait conclu de Pellieux, le général Saussier signe l'ordre d'informer contre
Esterhazy. L'enquête est confiée au commandant Ravary.
. A la Chambre, Jules Méline, président du Conseil, déclare qu'il
" n'y a pas d'Affaire Dreyfus ". |
7 décembre |
. Interpellation de
Scheurer-Kestner au Sénat. |
13
décembre |
. Émile Zola, Lettre
à la jeunesse. |
18 décembre |
. Le Figaro abandonne sa campagne en
faveur de la révision. |
31 décembre |
.
Le commandant Ravary conclut au non-lieu à propos d'Esterhazy. |
1898
2
janvier |
.
Le général Saussier ordonne l'ordre de mise en jugement
d'Esterhazy devant le Conseil de guerre. |
4
janvier
|
. Maître Leblois
dépose une plainte en faux au nom de Picquart. |
7
janvier
|
. Émile Zola, Lettre
à la France. |
10-11 janvier |
. Acquittement du comandant Esterhazy par le conseil de
guerre, après un procès à huis-clos. La foule présente lui fait
un triomphe. |
13 janvier |
. Publication
dans l'Aurore de l'article " J'accuse "
d'Émile Zola. Sur
la proposition d'Albert de Mun, la Chambre décide des poursuites
contre l'écrivain.
. Arrestation de Picquart, puni de soixante jours d'arrêt de
forteresse.
. Scheurer-Kestner n'est pas réélu à la vice-présidence du Sénat. |
14 janvier |
.
Commencement de la publication d'une liste de personnalités
(savants, universitaires, écrivains, etc.) favorables à la révision
du procès Dreyfus - le
" manifeste des intellectuels " - dans le journal L'Aurore. |
17 janvier |
. A Nantes, 3.000
jeunes gens parcourent les rues de la ville en poussant des cris de
mort, s'en prenant aux magasins des Juifs. A Nancy, la synagogue est
assiégée. De nombreux troubles identiques éclatent dans les jours
qui suivent dans d'autres villes de France : Bordeaux, tours,
Poitiers, Toulouse, Montpellier, Marseille... A Saint-Malot, le
mannequin de Dreyfus est brûlé en place publique. |
18 janvier |
.
Plainte déposée contre Zola et le gérant de L'Aurore par
le ministère de la Guerre. |
18-25
janvier |
. Violentes
manifestations antisémites à Alger puis dans d'autres villes
d'Algérie. |
22
janvier
|
. Interpellé à
la Chambre des députés par Godefroy Cavaignac, Jules Méline,
président du Conseil, affirme que les pièces décisives qui
établissent les aveux de Dreyfus existent. |
23
janvier
|
. Dans L'Aurore,
Georges Clemenceau emploie pour la première fois le terme d' " intellectuels ". |
24
janvier
|
. A la Commission
du budget du Reichstag, le chancelier allemand von Bulow affirme
" qu'il n'y a jamais eu de relations ni de liaisons de
n'importe quel genre entre l'ex-capitaine Dreyfus et n'importe quel
agent allemand ". |
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7-23 février |
. Procès Zola et
condamnation maximale pour l'écrivain et le gérant de L'Aurore. Lors de l'audience du 17 février, le
général de Pellieux révèle l'existence du " faux Henry
", que, le lendemain, Gonse et Boisdeffre
viennent confirmer. |
20 février |
.
Réunion chez Ludovic Trarieux au cours de laquelle il est décidé de fonder une
Ligue pour la Défense des droits de l'homme et du citoyen.
. Le groupe socialiste
à l'Assemblée, autour d'Édouard Vaillant et Jules Guesde, publie
un manifeste renvoyant dos à dos " les deux fractions
bourgeoises ". Jean Jaurès, bien qu'acquit à la cause révisionniste,
signe le document. |
26 février |
.
Mise en réforme du colonel Picquart pour " fautes graves dans
le service ". |
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6
mars |
. Duel Henry -
Picquart dans la salle du manège de l'École militaire. Ce dernier refuse avec mépris de se mesurer avec
Esterhazy. |
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Avril
|
. Fondation de l'Action
française par Henri Vaugeois et Maurice Pujo. |
2 avril |
.
La Cour de cassation casse l'arrêt rendu contre Zola et Perrenx. |
8 avril |
.
Plainte est déposée contre Zola par le conseil de guerre qui a acquitté
Esterhazy. |
10 avril |
. A Médan, Émile
Zola est agressé à coups de pierre. |
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|
Mai |
. Aux élections
législatives, Édouard Drumont est élu
député
" anti-juif " d'Alger. Jean Jaurès n'est pas
reconduit dans son mandat à Carmaux. |
12 mai |
.
Picquart se pourvoit contre le décret de réforme qui l'a frappé. |
15 mai |
. Ferdinand de
Brunetière, directeur de La Revue des Deux Mondes, affirme
qu'il faut donner le primat à la défense nationale. |
23 mai |
.
Procès Zola à Versailles. Les conclusions d'incompétence prises par la
défense étant rejetées, le procès est remis. |
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Juin |
. Le Siècle
publie trois études de Salomon Reinach sur les mythes de l'Affaire
Dreyfus élaborés par la Libre Parole. |
4 juin |
.
Première assemblée générale de la Ligue des Droits de l'Homme.
1.200 personnes y assistent. |
28 juin |
. Godefroy Cavaignac,
nouveau ministre de la Défense du cabinet Brisson, demande
communication du dossier secret. |
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|
5 juillet |
. Lucie Dreyfus
adresse une nouvelle requête en annulation de la condamnation de
1894 de son mari auprès du garde des Sceaux Jean-Marie Sarrien. |
7 juillet |
. A la Chambre, Cavaignac donne lecture
du faux Henry. L'affichage de son discours est voté à une écrasante majorité. |
8 juillet |
. Dans Le
Temps, le colonel Picquart offre au président du Conseil
Cavaignac de prouver que le " faux Henry " est une pièce fabriquée.
. Dans de nombreux journaux, les chroniqueurs, comme Georges Clemenceau
dans L'Aurore, estime que la révision est désormais
inévitable. |
12
juillet |
. Le juge
Bertullus perquisitionne chez Marguerite Pays, maîtresse
d'Esterhazy. Ce dernier est arrêté. Il chargera bientôt Du Paty
de Clam. |
13
juillet |
. Le colonel Picquart est
placé en détention, une information étant ouverte contre lui et maître
Leblois pour " divulgation de documents secrets intéressants la
défense nationale ". |
18 juillet |
. Ouverture du
nouveau procès d'Émile Zola, devant les Assises de la
Seine-et-Oise. Condamné à 3.000 francs d'amende et un an de
prison, l'écrivain s'exile à Londres dès le lendemain. |
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|
5 août |
. La chambre des
misses en accusation de la Cour d'appel de Paris déclare le juge
Bertullus incompétent pour instruire contre Du Paty de Clam sur la plainte
de Picquart pour faux et usage de faux. |
10 août |
. Jean Jaurès commence la publication des
Preuves dans La Petite République. |
12 août |
. Le commandant
Esterhazy est libéré. |
13 août |
. Découverte du faux Henry par le
capitaine Cuignet, attaché au cabinet de Cavaignac. |
30 août |
. Le
lieutenant-colonel Henry avoue au ministre de la Guerre Cavaignac
avoir rédigé un faux qui a servi pour accabler Dreyfus (octobre
1896). Il est emprisonné au mont Valérien. |
31 août |
. Mise en réforme d'Esterhazy.
. Le lieutenant-colonel Henry se suicide dans sa cellule du mont Valérien. |
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3 septembre |
. Démission du ministre de la Guerre
Godefroy Cavaignac.
. Demande de révision de Lucie Dreyfus au Garde des Sceaux Léon
Bourgeois. |
4 septembre |
. Le commandant
Esterhazy fuit la France pour se réfugier en Belgique, d'où il
gagne l'Angleterre. |
5 septembre |
. Éloge du
colonel Henry
par Charles Maurras dans La Gazette de France, un quotidien catholique
et royaliste. |
12 septembre |
. Du Paty de Clam
est mis en non-activité.
. La demande de mise en liberté du colonel Picquart est rejet par
le tribunal correctionnel. |
21 septembre |
. Sur la requête
du général Zurlinden, gouverneur de Paris, une information est
ouvert contre Picquart à propos du petit bleu, appelé à
présent le " faux Picquart ". |
22 septembre |
. Picquart quitte
la prison de la Santé et est
écroué au Cherche-Midi, mis au secret. |
27 septembre |
. La Cour de cassation est saisie de
l'affaire Dreyfus. |
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11 octobre |
. Publication du recueil
d'articles de Jean Jaurès, Les Preuves. |
25 octobre |
. Manifestation
antisémite place de la Concorde (150 arrestations). |
29 octobre |
. Examen de la
demande de révision du procès Dreyfus. Elle est déclarée
recevable par la chambre criminelle de la Cour de Cassation. |
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|
16
novembre |
. Alfred Dreyfus
apprend à l'île du Diable que la révision de son procès est
imminente. |
23
novembre |
. Dans Le
Temps, le catholique Paul Viollet intervient en faveur de Dreyfus. |
24
novembre |
. Picquart est
renvoyé devant le Conseil de guerre pour faux et pour infraction à
la loi sur l'espionnage. |
|
|
14 décembre |
. La Libre
Parole d'Édouard Drumont publie la première liste d'une
souscription ouverte afin de permettre à la veuve de
lieutenant-colonel Henry de poursuivre en justice Joseph Reinach
pour diffamation. En moins d'un mois, 25.000 souscriptions
apportent 131.000 francs. |
31 décembre |
. Fondation de la
Ligue de la Patrie Française, sous la présidence du poète François
Coppée et de l'écrivain Jules Lemaître. |
1899
10 février |
.
Vote par l'Assemblée de la loi de dessaisissement de la Chambre
criminelle. |
23 février |
. Obsèques de Félix
Faure. Au retour du cimetière, le poète nationaliste Paul Déroulède
tente un coup d'État en se jetant sur le cheval du général Roget. |
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|
1er
mars |
.
Vote par le Sénat de la loi de dessaisissement. |
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23
avril |
. Etienne
Charavay, un des cinq experts en écriture commis en 1894, expose à
la Cour de cassation ses erreurs et attribue à Esterhazy la
paternité du bordereau. |
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3 juin |
.
La Cour de Cassation annule la sentence du 22 décembre 1894. Le
capitaine Dreyfus est renvoyé devant le Conseil de guerre de
Rennes.
. Le commandant Esterhazy, face à un journaliste du Matin, reconnaît qu'il est l'auteur du
bordereau. |
4 juin |
. Aux courses
d'Auteuil, le président Émile Loubet est agressé d'un coup de
canne par le baron de Christiani. |
5 juin |
. Émile Zola
rentre en France de son exil anglais. |
9 juin |
. Mise en liberté
du colonel Picquart. |
13 juin |
. Un non-lieu est
prononcé par la Chambre des mises en accusation à propos des faits reprochés à Georges Picquart et
l'avocat Louis Leblois. |
30 juin |
. Retour du capitaine Dreyfus en France à bord
du Sfax. |
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Juillet
-
Septembre 1900 |
. Publication
dans les colonnes du Figaro du roman d'Anatole France, M.
Bergeret à Paris. |
10
juillet |
. Publication du
premier Bulletin bimensuel d'Action française (bientôt
Revue). |
18
juillet |
. Publication
dans Le Matin d'un article dans lequel Esterhazy s'accuse d'être
l'auteur du bordereau. |
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10 août |
. Sur l'impulsion
de Pierre Waldeck Rousseau, le Conseil des Ministres décide d'intenter une
action en justice contre les principaux chefs nationalistes française.
Le procès qui suivra sera entaché d'irrégularités, mais les
accusés (dont Paul Déroulède et Jules Guérin) seront bannis. |
7 août
-
9 septembre |
. Procès de
Rennes, une ville choisit en raison de sa tranquillité. Alfred Dreyfus est
condamné à dix ans de détention avec les circonstances atténuantes. Il se
pourvoit en révision. |
12 août |
. Début de
l'épisode du Fort Chabrol. Jules Guérin, leader nationaliste,
s'enferme au siège de sa Ligue antisémite où il soutient un
siège de six semaines. |
14 août |
. Maître Labori,
défenseur de Dreyfus, est victime d'un attentat. |
|
|
19 septembre |
.
Le président Loubet signe la grâce du capitaine Dreyfus.
. Mort d'Auguste Scheurer-Kestner. |
21 septembre |
. Le général de
Galliffet, ministre de la Guerre, adresse un ordre du jour à
l'Armée : " L'incident est clos ! ". |
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|
. Le cinéaste
Georges Méliès réalise L'Affaire Dreyfus. |
1900
27 décembre |
. Amnistie pour tous les faits relatifs à
l'affaire Dreyfus. |
1903
6-7 avril |
.
Intervention fleuve de Jean Jaurès à la Chambre à propos de
l'Affaire. Le ministre de la Guerre, le général André, annonce
une enquête. |
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25 décembre |
. Après l'enquête
du général André et du
commandant Targe, la Cour de cassation est saisie de l'affaire Dreyfus. |
1904
5 mars |
.
La demande de révision, venue du capitaine Dreyfus lui-même, est déclarée
recevable à la suite de nouvelles découvertes. |
18
avril |
. Trois experts -
Appel, Darboux et Poincaré - sont désignés afin d'examiner
les systèmes d'expertise en écriture. |
1906
12 juillet |
.
Débats de la Cour de cassation qui casse sans renvoi le verdict de
Rennes. Alfred Dreyfus est réhabilité. |
13 juillet |
. Réintégré
dans l'armée, le capitaine Dreyfus est nommé commandant. Picquart est réintégré au grade de général de brigade. |
20 juillet |
. Dreyfus est nommé chevalier de la
Légion d'honneur. |
1907
5 août |
.
Alfred Dreyfus, sur sa demande, est mis à la retraite. |
1908
4 juin |
.
Transfert des cendres d'Émile Zola au Panthéon. Gregori, un journaliste nationaliste, tire
sur Dreyfus et le blesse au bras. |
Le lieutenant-colonel Dreyfus décède le 11 juillet
1935. Sa mort suscite peu de réactions. Il est
vrai que les débats à propos de l'Affaire
appartiennent désormais aux historiens ou aux
témoins, tel Léon Blum qui publie ses Souvenirs sur l'Affaire à la même époque. Et pourtant, le
27 janvier 1945, apprenant sa condamnation à la prison à perpétuité pour
" intelligence avec l'ennemi ", Charles Maurras s'écrie devant
l'assistance et ses juges médusés : " c'est la revanche de Dreyfus
"...
|