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Émile ZOLA
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Émile ZOLA
(Paris, 12
avril 1840 - Paris, 30
novembre 1902)
Français.
Ecrivain.
par
Tristan Poulain
Quelques dates :
1867, Thérèse Raquin.
1871, premier volume des Rougon-Macquart.
1877, L’Assommoir.
1880, Nana.
Les
Soirées de Médan.
Le Roman expérimental.
1885, Germinal.
1898, J’accuse.
1908, au Panthéon.
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D’origine italienne, Émile Zola est né à Paris le 12 avril 1840.
L'enfant vécut auparavant à Aix-en-Provence, avant de déménager à
Paris à la suite du décès de son père qui plongea la famille dans la
ruine.
Après avoir échoué au baccalauréat en 1859, Émile Zola trouve un
emploi de commis des douanes avant de devenir chef de publicité chez
Hachette. Rapidement, il s’initie au journalisme, en province d’abord
puis à Paris, auprès de l’Évévement puis du Figaro. Le
journaliste quitte bientôt la maison Hachette en 1866.
Son premier ouvrage, Conte à Ninon, paraît en 1864. Cependant Émile
Zola devient rapidement un romancier naturaliste avec Thérèse Raquin
publié en 1867. Il n’a pas pourtant pas encore trouvé sa voie. Claude
Bernard, l'homme de science, et son Introduction à l’étude de la médecine
expérimentale vont lui fournir l’impulsion nécessaire et orienter
définitivement son œuvre.
Celle-ci, présentée comme une Histoire naturelle et sociale d’une
famille sous le Second Empire, est la généalogie de la famille des Rougon-Macquart,
rédigée entre 1871 et 1893 et publiée en vingt volumes. Émile Zola
trouve là le moyen de décrire la société de son temps et surtout de
s'attacher à peindre les travers de celle-ci.
L’Assommoir, paraissant en 1877 et qui présente les milieux
ouvriers parisiens, lui assure le succès (mais aussi la controverse, déjà,
en raison de la noirceur des conditions de vie des personnages). Ce roman
lui permet de s’imposer, à l’instar de Guy de Maupassant, comme un écrivain
de l'école naturaliste de premier plan. D’autres romans marquants
jalonnent la série familiale : Nana rédigée en 1880 puis Germinal
en 1885. Ce dernier ouvrage rend compte de la conversion aux doctrines
socialistes de l’auteur. Parallèlement, celui-ci poursuit son activité
de chroniqueur pour différents quotidiens, pour Le Messager de l’Europe
notamment. Dans ces feuilles périodiques, il se permet alors de dévoiler
son opinion républicaine alors que sévit l’Ordre Moral. De même,
dans Le Sémaphore, un journal marseillais, Émile Zola défend
ceux que l'on nomme les "peintres de plein air", les futurs
impressionnistes que sont Claude Monet, Edgar Degas ou Auguste Renoir.
Entre 1877 et 1880, un groupe d’amis se forme peu à peu autour de lui.
Guy de Maupassant, Paul Alexis, entre autres, rejoignent régulièrement
l’écrivain dans sa demeure pour pratiquer une forme de littérature de
groupe. De ces réunions naîtront Les Soirées de Médan, un
recueil de textes publié en 1880.
Les oeuvres de la fin de sa vie revêtent maintenant un caractère
humanitaire plus marqué. Fécondité paraît en 1899, Travail
en 1901. Émile Zola va désormais s’attacher à essayer d’indiquer
les remèdes aux tares qu’il a longuement décrites.
En marge de son immense production littéraire, la fin de sa vie le voit
s’engager dans les méandres politiques de l’affaire Dreyfus. Le 12 décembre
1894, le capitaine est condamné pour la première fois, mais le romancier
ne va acquérir la certitude de l’innocence du militaire que bien plus
tard, à la fin de l’année 1897.
Son pamphlet J’accuse, publié à la une du journal de Georges
Clemenceau, L’Aurore, le 13 janvier 1898, montre clairement son
engagement pour la révision du procès. Il sera condamné pour cette
prise de position à un an de prison et à 3.000 francs d’amende. Émile
Zola s’exile alors en Angleterre. Il revient pour la première révision
du procès au mois d'août 1899, peu après le suicide du commandant
Henry, convaincu de faux. Le jugement est dans un premier temps confirmé,
mais rapidement, le Président de la République Émile Loubet, qui succède
à Félix Faure décédé, gracie Dreyfus. L’engagement d’Émile Zola
n’a donc pas été vain et son courage est alors salué.
Son décès, le couple Zola est retrouvé étouffé dans sa maison
par un feu de cheminée le 30 novembre 1902, est peut-être due à une
tentative criminelle. Les cendres de l'écrivain furent ensuite quelques
années plus tard déposées au Panthéon le 6 juin 1908.
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