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Arthur RIMBAUD 

(Charleville, 20 octobre 1854 - Marseille, 10 novembre 1891)



Français.

Ecrivain.



par Marc Nadaux



 

     Quelques dates :

1871, rédige alors la première puis la seconde lettre dites du Voyant.
         accueilli à Paris par Paul Verlaine.
1873, Une Saison en enfer.
1886, Illuminations.


 






Arthur Rimbaud naît le 20 octobre 1854 à Charleville, dans les Ardennes. Il est le fils cadet de Frédéric Rimbaud, un capitaine d’artillerie qui doit bientôt délaisser sa famille et partir pour la Crimée. L’enfant, son frère aîné et sa sœur cadette, sont élevés par leur mère, Vitalie Cuif, qui rompt définitivement avec son mari en 1860. A partir du mois d’octobre 1862, Arthur Rimbaud est externe à l’Institut Rossat de Charleville. Sa scolarité se poursuit ensuite brillamment au Collège de la ville. Ses poèmes en langue latine, bientôt remarqués, lui permettent d'être nommé au palmarès du concours académique en 1869. L'année suivante, en classe de rhétorique, un jeune professeur, Georges Izambard, l’initie à la littérature contemporaine. Ses premiers vers, Les Étrennes des orphelins, rédigés dans le style parnassien alors en vogue, sont publiés le 2 janvier 1870 dans La Revue pour tous.

Le 24 mai suivant, Rimbaud écrit à Théodore Banville et lui envoie quelques unes de ses œuvres dans l’espoir d’une publication à la revue Second Parnasse Contemporain. Alors que la guerre franco-prussienne éclate, l’adolescent fugue pour la première fois. Il quitte Charleville et sa famille le 29 août et décide ainsi de se rendre à Paris. Arrêté à son arrivée dans la capitale, Arthur Rimbaud est incarcéré à la prison de Mazas. La déchéance de l’Empire puis la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, décident enfin de sa libération après quelques journées d’internement.

Dans les mois qui suivent, Rimbaud effectue un périple dans le Nord de la France et en Belgique qui le mène à Douai puis à Charleroi et à Bruxelles. Au début du mois de novembre, il est enfin de retour parmi les siens dans les Ardennes. Le fugueur se décide à reprendre les cours au Collège avant d’effectuer un nouveau séjour à Paris, au printemps suivant. Le 13 mai puis le 15 mai 1871, il rédige alors la première puis la seconde lettre dites du Voyant. Arthur Rimbaud dénonce dans ces textes la poésie romantique et convenue avant de décrire l’âme du poète qui doit selon lui chercher l’inspiration en faisant appel à ses sens. A cette époque, il écrit également Le Bateau ivre et s’enthousiasme au récit des événements de la Commune.



A la fin du mois de septembre 1871, Rimbaud est accueilli à Paris par Paul Verlaine avec lequel il a noué une correspondance. Le poète loge alors pendant quelques temps le nouvel arrivant en sa compagnie, chez ses beaux-parents. Rimbaud est ensuite hébergé par deux des amis de Verlaine, Charles Cros et Théodore Banville. En leur compagnie, il fréquente le club des Zutistes, un groupe d’artistes de la bohème littéraire. Rimbaud publie également quelques textes dans leur Album. Il se lie bientôt d’une amitié homosexuelle avec Verlaine et connaît, en sa compagnie, ses premières expériences avec le haschisch.

Cependant au sein des milieux littéraires de la capitale, le jeune poète est diversement apprécié. Au printemps 1872, il quitte quelques temps Paris et Verlaine. Rimbaud laisse celui-ci se réconcilier avec sa femme, avec laquelle les querelles se multiplient. Paul Verlaine choisit cependant de la délaisser. Ensemble, les deux amants fuient alors la capitale, le 7 juillet, et sont à Bruxelles quelques jours plus tard. Ils gagnent ensuite l’Angleterre où leur est misérable dans la capitale londonienne . Les deux amis se disputent fréquemment, les séparations et les réconciliations s'enchaînent ainsi tout au long de l’année 1873. A Bruxelles enfin, le 10 juillet, Paul Verlaine, ivre, blesse d’un coup de revolver Rimbaud qui menace de le quitter. Celui-ci est alors transporté à l’hôpital Saint-Jean. Il y demeure quelques temps tandis que son ami est condamné à deux ans de prison par la justice belge.

Au mois d’octobre suivant est publié le premier de ses recueils poétiques intitulé Une Saison en enfer. Au mois de mars 1874, Rimbaud est de nouveau à Londres, en compagnie de Germain Nouveau cette fois-ci. Il rédige alors la plus grande partie des poèmes qui composeront Illuminations. A Reading ensuite, le poète fréquente un Institut pour l’enseignement des langues avant de s’en retourner à Charleville à la fin de l’année.



Le poète effectue ensuite un long périple européen qui le mène tout d'abord à Stuttgart au mois de février. Il s’emploie alors comme précepteur. Rimbaud rencontre à cette occasion et pour la dernière fois Paul Verlaine qui a purgé sa peine. Après un séjour à Milan, il est de retour au début du mois d’octobre 1875 dans les Ardennes. L’année suivante, le 19 mai, il signe un engagement pour l’armée coloniale hollandaise. Cependant, après quelque semaines d’un voyage maritime, le poète déserte à Batavia, le 15 août, puis s’en revient en France à bord d’un voilier anglais sur lequel il s’est embauché.

Dans les années qui suivent, Arthur Rimbaud effectue de fréquents séjours en Orient, écumant les ports de la Mer Rouge. En 1878, il trouve ainsi à s’employer, en tant que chef de chantier, dans une carrière à Chypre. Quelques mois plus tard, en juillet 1880, l" homme au semelles de vent " quitte cependant son employeur à la suite d’un accident du travail qui coûte la vie à un indigène. A Aden, en Arabie, la maison Mazeran, Viannay, Bardey et Cie qui fait le commerce des peaux et du café l’embauche alors et lui confie la succursale de Harar, dans l’Abyssinie voisine. Rimbaud rejoint les lieux le 13 décembre 1880 et s’occupe désormais à effectuer des expéditions dans l’intérieur du pays, en Ogaden. Explorant ainsi ces contrées, il publie en 1883 un mémoire intitulé Rapport sur l’Ogadine par M. Arthur Rimbaud, et adressé à la Société de géographie de Paris. Au mois d’octobre 1885, il décide ensuite de se lancer ,seul , dans le trafic d’armes. A la tête d’une caravane, Rimbaud se rend alors auprès de Ménélik, roi du Choa.

Il est maintenant indifférent au succès que rencontrent ses œuvres, publiées à partir de 1883 dans diverses revues. Ainsi, alors qu’en France paraît en 1886 un recueil de ses vers intitulé Illuminations, Rimbaud court d’échec en échec dans ses affaires commerciales. En 1888, il ouvre alors une factorerie à Harar. Au mois de février 1891 cependant, Arthur Rimbaud est atteint de violentes douleurs au genou où une tumeur s’est déclarée. Rapatrié en urgence, il est hospitalisé à Marseille et amputé de la jambe droite au mois de mai suivant. Mais son état de santé ne s’améliore pas pour autant. Celui-ci rend bientôt nécessaire une nouvelle admission à l’hôpital de la Conception. Le poète décède le 10 novembre 1891, après s’être convertie suivant les vœux de sa sœur Isabelle qui l’a assisté au cours de ses derniers jours d’agonie.