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Pierre-Auguste RENOIR
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Pierre-Auguste RENOIR
(Limoges, 25 février
1841 - Cagnes, 3 décembre
1919)
Français.
Peintre.
par Marc Nadaux
Quelques dates :
1862, étudie à l’École des Beaux-Arts.
1864, présente au Salon une toile, Esméralda dansant avec
sa chèvre.
1869, peint son premier paysage impressionniste : La
Grenouillère.
1874, Le Bal du Moulin de la Galette au Salon des
Refusés.
1887, les Grandes Baigneuses.
1892, Paul Durand-Ruel organise dans sa galerie parisienne
une exposition de ses œuvres qui regroupent cent dix toiles.
1900, présente onze de ses tableaux à l’Exposition
Universelle de Paris.
1905, nommé nommé président d’honneur du Salon de
l'Académie.
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Pierre-Auguste Renoir naît le 25 février 1841 à Limoges
dans une famille de petits artisans, son père est tailleur de pierres et
sa mère couturière. De modestes conditions, le couple Renoir s’installe
à Paris en 1845, dans l’espoir, vite déçu, d’améliorer son lot
quotidien. En 1848, l’enfant est admis chez les Frères des Écoles
chrétiennes qu’il fréquentera jusqu’en 1854. Il fait également partie
des chœurs de l’église Saint-Roch, dirigé par Charles Gounod.
Renoir montre très tôt un goût prononcé pour la peinture. Dès l’âge
de treize ans, il entre en apprentissage chez les Frères Lévy qui possèdent
un atelier de peinture sur porcelaine. L’adolescent réalise alors des
fleurs et des portraits sur des assiettes et des vases. Dès cette époque,
il suit les cours du soir d’une école de dessin. En 1858 cependant, la
découverte d’un procédé de décor par impression mécanique qui
remplace le travail du peintre le contraint à quitter ses employeurs pour
entrer au service d’un autre artisan et enfin à travailler pour son frère
Henri qui est graveur.
En 1860, Renoir est accepté comme copiste au Louvre. Ceci lui permet de
s’initier à la peinture de Rubens, de Fragonard ou de Boucher. De 1862
à 1865, le jeune artiste étudie à l’École des Beaux-Arts en
compagnie de Claude Monet, d’Alfred Sisley et de Frédéric Bazille. Il
s’inscrit alors dans l’atelier de Charles Gleyre.
Ce n’est qu’à partir de 1864, au moment où son maître prend sa
retraite, que Renoir décide de vivre de sa production de peintre. Il présente
au Salon une toile, Esméralda dansant avec sa chèvre, que lui
inspire un personnage de roman de Victor Hugo
laquelle est acceptée. L’année suivante, l’artiste quitte son
atelier pour s’installer dans celui de Sisley. Les deux amis se rendent
fréquemment dans la forêt de Fontainebleau, retrouvant d’autres
artistes dans le cabaret de la mère Anthony. Chez Jules Le Cœur, Renoir
fait la rencontre de Lise Tréhot qui devient sa maîtresse et son modèle.
Ses autres toiles sont refusés au Salon de 1866 et de 1867 aussi décide
t’il de fonder, avec Camille Pissarro, Sisley et Bazille, de créer le
salon des Refusés.
En 1868, Renoir se lie à Édouard Manet et Edgar Degas au Café Guerbois
qu’il fréquente. L’année suivante, il peint son premier paysage
impressionniste : La Grenouillère. Cette guinguette située
entre Bougival et Chatou est devenue un lieu à la mode où l’on se
retrouve pour danser, discuter et boire, faire du canotage. Le travail en
plein air fait d’ailleurs découvrir à Renoir la richesse des tons
apportés par l’ombre ou la lumière, l’influence des vibrations de
l’air qui rend flou les contours des objets. Cependant, la guerre de
1870 interrompt le travail de l’artiste. Il est appelé sous les
drapeaux, dans le corps des cuirassiers, au mois de juillet 1870 et le
reste jusqu’en mars 1871. De retour à Paris durant la Commune, le
peintre reprend son activité. Mais le succès le fuie toujours et l’année
suivante, sa toile intitulée Parisiennes habillées en Algériennes
est refusée au Salon.
En 1873, il fonde un groupe d’artistes indépendants dont font partie
Paul Cézanne, Degas, Manet, Pissarro et Sisley. Ces peintres
impressionnistes organisent une exposition parallèle au Salon officiel
qui ouvrent le 15 avril 1874, Boulevard des Capucines à Paris. Celle-ci
attire 3 500 visiteurs qui peuvent alors apercevoir six toiles de Renoir,
dont La Loge. A l’initiative de celui-ci, une vente à l’Hôtel
Drouot est organisée l’année suivante. Vient ensuite le deuxième
salon impressionniste. Le peintre y présente quinze de ses tableaux, dont La
Balançoire et Le Bal du Moulin de la Galette, un de ses chefs
d’œuvre. Au troisième salon de 1877, Renoir expose encore vingt-deux
tableaux mais délaisse bientôt celui de 1879, année où il présente sa
première exposition particulière dans les locaux du journal La Vie
Moderne.
A partir de 1880, Renoir commence à douter de sa peinture. Celle-ci est néanmoins
apprécier de quelques mécènes comme Victor Choquet, un fonctionnaire
des Douanes, ou comme l’éditeur Georges Charpentier. L’artiste peut
également compter sur l’amitié du diplomate Paul Bérard qui
l’accueille de 1883 à 1886 dans sa propriété de Wargemont. Dans les
années qui suivent d’ailleurs, la vente de quelques-unes de ses toiles
lui permet d’entreprendre des voyages à l’étranger, en Italie et en
Algérie. Marqué par ce qu’il a découvert, le peintre décide à
changer de registre de représentation. Renoir cherche à présent à
montrer davantage les sentiments des personnes plutôt que leurs
attitudes. Il représente de moins en moins de scènes parisiennes et
davantage de nus, comme les Grandes Baigneuses, œuvre réalisée
en 1887, ou La Baigneuse assise, peinte en 1892.
Sa santé commence à se détériorer à cette époque. En 1888, Renoir
subit des crises de rhumatisme et, au mois de décembre, il est victime
d’une paralysie faciale. L’année suivante, le peintre refuse de
participer à l’Exposition universelle organisée à Paris. Il se marie
en1890 à Aline Charigot, une jeune modiste mais sombre bientôt dans la dépression.
Le froid parisien ne lui convient plus guère aussi Renoir se rend de plus
en plus fréquemment en Provence pour bénéficier de la douceur du
climat. Il continue cependant de peindre et en 1892 Paul Durand-Ruel
organise dans sa galerie parisienne une exposition de ses œuvres qui
regroupent cent dix toiles. C’est un triomphe pour le peintre. En 1894, Gustave
Caillebotte décède et le désigne comme son exécuteur
testamentaire. Pendant les trois années qui suivent, Renoir bataillera
avec les membres de la Commission du Musée du Luxembourg qui accepte
finalement l’entrée dans ses murs de trente-huit toiles
impressionnistes. En 1900, le peintre présente onze de ses tableaux à
l’Exposition Universelle de Paris. Signe que son œuvre est à présent
reconnue par la critique et appréciée du public, ceux-ci font le tour de
l’Europe. Accédant maintenant aux honneurs officiels, Renoir est fait
chevalier de la Légion d’Honneur.
Sa santé continue de se détériorer. En 1902, son œil gauche
s’affaiblit et il souffre de bronchite. L’artiste continue toujours de
peindre. Au Salon d’automne 1904, une salle entière est consacrée à
la présentation de trente cinq de ses toiles. Ceci lui vaut un triomphe.
L’année suivante, Renoir est nommé président d’honneur de la
manifestation. Il expose cinquante-neuf tableaux à Londres quelques temps
plus tard. En 1907, le peintre fait l’acquisition du Domaine des
Collettes à Cagnes où il s’installe définitivement, passant l’été
à Essoye.
Renoir ne pèse plus que quarante-huit kilos et la paralysie continue de
le gagner. En 1910, il est contraint de se faire confectionner un chevalet
spécial destiné à lui faciliter le travail. Le peintre se retrouve en
fauteuil roulant, paralysé des deux jambes, l’année suivante. Alors
que ses deux mains s’engourdissent, pour continuer à peindre, il se
fait attacher les pinceaux par des bandes. En 1911, Renoir est reçu
officier de la Légion d’Honneur, il sera nommé commandeur au mois de février
1919. A partir de l’année suivante, l’artiste travaille à la
sculpture avec un aide, Richard Guino. Leur collaboration dure jusqu’en
1917.
Après la mort de sa femme, le 27 juin 1915, Renoir se remet à peindre et
parvient à terminer ses Baigneuses. Pendant l’été 1919, il se
rend à Paris où est exposé au musée du Louvre sa toile Madame
Charpentier et ses enfants. Au mois de novembre suivant, il est
atteint d’une pneumonie puis d’une pleurésie. Pierre-Auguste Renoir décède
le 3 décembre au petit matin, à Cagnes.
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