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Marcel PROUST
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Marcel PROUST
(Auteuil, 10 juillet 1871 - Paris, 18 novembre 1922)
Français.
Ecrivain.
par Marc Nadaux
Quelques dates :
1896, Les Plaisirs et les Jours.
1913, Du coté de chez Swann.
1919, A l’ombre des jeunes filles en fleur.
se voit attribuer le prix Goncourt. 1927, avec Le
Temps retrouvé, s'achève la publication d'la
Recherche du Temps perdu.
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Marcel Proust naît
le 10 juillet 1871 à Auteuil au sein d’une famille de la bourgeoisie
parisienne. Son père, Adrien Proust, est agrégé de médecine et sa mère,
Jeanne Weil, est la fille d’un riche agent de change de confession
juive. L’enfant qui a, depuis le 24 mai 1873, un frère prénommé
Robert, est de constitution chétive. Dès 1880, Marcel Proust est saisi
de crises d’asthme, une maladie dont il souffrira sa vie durant et qui
l'obligera bien souvent à se retirer du monde.
L'enfant, auprès de sa
mère, s'initie aux classiques de la littérature. Il
entre en 1882 au Lycée Condorcet, établissement qui l’accueille
pendant l’ensemble de ses études secondaires. D'une sensibilité extrême,
l’adolescent est attiré
par la littérature et en particulier par le mouvement symboliste porté
par les œuvres de Stéphane Mallarmé et de Paul Verlaine, alors en
vogue. En 1888, avec quelques-uns de ses camarades de classe, il rédige
ainsi la Revue Lilas. Ses talents littéraires sont déjà remarqué
par ses professeurs, Maxime Gaucher notamment, en classe de rhétorique.
Après son Baccalauréat obtenu en 1889, Proust effectue son service
militaire en tant que volontaire devançant l’appel au 76ème régiment
d’infanterie, à Orléans. L’année suivante, il s’inscrit à la
Faculté de Droit de Paris ainsi qu’à l’École des Sciences
Politiques. Cependant c’est sans grande conviction que le jeune homme
assiste aux cours. Il se concentre davantage sur les relations qu’il
noue et qui lui permettent d’entrer dans le monde. C'est le temps des
premières humiliations dont la trace perdurera dans son œuvre future. En 1892, il effectue
ses débuts littéraires en collaborant à la revue symboliste Le
Banquet, puis l’année suivante à la Revue Blanche. L’étudiant
obtient enfin sa licence ès lettres au mois d’août 1893.
Proust trouve alors à s’employer en tant qu’assistant, non-rémunéré,
à la bibliothèque Mazarine. Détaché au ministère de l’Instruction
Publique et multipliant les congés d’absence, il s’intéresse
davantage à la vie des salons parisiens. A cette époque, il fait la
rencontre du musicien Raynaldo Hahn, de Robert de Montesquiou et bientôt
de Lucien Daudet, fils de l’écrivain. Une amitié passionnée lie les
deux hommes. Proust doit d’ailleurs se battre en duel à la Tour de
Villebon, le 6 juillet 1897, avec le journaliste Jean Lorrain qui avait
supputé de leur homosexualité.
A cette époque, Marcel Proust travaille à l’écriture d’un roman
autobiographique, Jean Santeuil, qui demeurera inachevé. En 1896,
paraissent Les Plaisirs et les Jours chez Calmann-Lévy.
L’ouvrage, préfacé par Anatole France - modèle du Bergotte de la Recherche - , est un recueil de
nouvelles et de poèmes. Proust s’attache également à l’étude de l’esthète
anglais John Ruskin. En 1900, au moment où celui-ci disparaît, il donne
de nombreux articles en son honneur dans la presse parisienne. Quelques
années plus tard, en 1904, paraît une traduction annotée de La Bible
d’Amiens. Vient également celle de Sésame et les Lys deux
années plus tard.
Tandis que son père décède le 26 novembre 1903, puis sa mère le 26
septembre 1905, Marcel Proust réfléchit à une œuvre romanesque dans
laquelle il évoquerait une matinée en compagnie de celle-ci.
L’ouvrage, où son auteur compte exposer ses sentiments artistiques
prend de l’ampleur dans les années qui suivent. Proust voit en effet
son état de santé se dégrader et sa vie mondaine s’alléger. Il se réfugie
alors dans le travail d’écriture. A partir de 1909, il entre en
discussion avec les éditeurs en vue de la publication de son roman Ceux-ci, le Mercure de France, Fasquelle et la N.R.F., sont
cependant réticents. A la Recherche du Temps perdu se compose
maintenant de deux volumes de 700 pages chacun. Des extraits paraissent néanmoins
dans Le Figaro, le Gil Blas.
C’est alors que Marcel Proust trouve en Bernard Grasset un interlocuteur
intéressé. Le 13 novembre 1913, paraît à compte d’auteur la première
partie de l’ouvrage, Du coté de chez Swann, où le romancier révèle
sa maîtrise de la phrase, mise au service de l’exposition des
sentiments et des " intermittentes du cœur ". Le lecteur
découvre alors le petit univers de Combray, en fait Illiers, dans la
Beauce, où Proust avait passé ses vacances en famille auprès de ses
grands parents. L’année
suivante décède son secrétaire et dactylographe, Alfred Agostinelli.
L’écrivain prépare néanmoins l’édition du second volume. Le 1er
août 1914 cependant, la guerre est déclarée et le projet d’édition
arrêté.
Commence alors une période de silence pour Marcel Proust. Le romancier
continue de séjourner sur la côte normande, à Cabourg notamment, haut
lieu de la villégiature à la Belle Époque. Dégagé des obligations
militaires en raison de son état de santé, il continue de travailler à
son roman, qui se développe considérablement. Au mois de juin 1919
enfin, paraît A l’ombre des jeunes filles en fleur. Ce second
volume, publié par la N.R.F., obtient le succès. La notoriété
de son auteur dépasse désormais le cercle des initiés, d’autant plus
qu’il se voit attribuer le prix Goncourt, le 10 novembre suivant, devançant
dans l’esprit du jury Les Croix de bois de Roland Dorgelès.
Dans les années qui suivent paraissent les autres volumes de la Recherche :
Le Coté de Guermantes à partir de 1921, puis Sodome et
Gomorrhe l’année suivante. Cependant l’état de santé de Marcel
Proust se dégrade. Au mois de mai 1921, il est pris d’un violent
malaise en visitant au musée du Jeu de Paume une exposition sur les maîtres
flamands. Délaissant maintenant la vie de société, le romancier quitte
son appartement du n° 102 du boulevard Haussmann et s’installe au n°
44 de la rue Hamelin. Il travaille fiévreusement, pendant les courtes période
de répit que lui laisse la maladie, afin d’achever son œuvre.
Marcel Proust décède d’une pneumonie le 18 novembre 1922. Dans les années
qui suivent s’étale la fin des publications de la Recherche :
La Prisonnière au mois de novembre 1923, Albertine disparue ou
la fugitive en 1925 et enfin Le Temps retrouvé, en 1927. Si le
plan d’ensemble en est respecté, Proust ayant dés sa naissance fixé
les traits de son projet et procédé par ajouts successifs, le romancier
n’a cependant pas eu le temps de revoir la dactylographie de ces trois
derniers romans.
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