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Guy de MAUPASSANT
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Guy de MAUPASSANT
(Fécamp, 5 août 1850
- Passy, 6 janvier 1892)
Français.
Ecrivain.
par Marc Nadaux
Quelques dates :
1880, publie Boule de Suif dans le recueil Les
Soirées de Médan.
1881, fait d’paraître un recueil de contes, La Maison
Tellier.
1883 publie en feuilleton dans le Gil Blas son
premier roman, Une Vie.
Les Contes de la Bécasse.
1885, Bel-ami.
1887, Le Horla.
1890, de plus en plus diminué par la maladie.
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Guy de Maupassant
naît le 5 août 1850 à Fécamp, au sein d’une famille aisée qui vit
de ses rentes. Gustave et Laure de Maupassant s’installent en 1854 au château
de Grainville-Ymauville, près du Havre. C’est là que vient au monde au
mois d’avril 1856 le deuxième enfant du couple prénommé Hervé.
Cependant, quelques années plus tard, les difficultés financières du ménage
obligent Gustave à chercher un emploi. Celui-ci devient alors employé de
banque à Paris où la famille Maupassant s’est fixée en 1859. Guy
entre alors au Lycée Napoléon (futur Lycée Henri IV). Après quelques
années de cette vie conjugale houleuse, le ménage Maupassant se sépare.
Les enfants sont alors confiés aux soins de Laure. Celle-ci choisit de
revenir en Normandie et s’installe ainsi à Étretat, dans la propriété
des Verguies.
En 1863, Maupassant fait son entrée au petit séminaire d’Yvetot.
L’adolescent y demeure scolarisé depuis la sixième jusqu’à la
seconde. Ce séjour au sein de l’institution religieuse est pour lui une
période d’ennui profond. Renvoyé de l’établissement à cause de
vers jugés licencieux, il est ensuite admis en 1868 au Collège impérial
de Rouen. A cette époque, Maupassant entame alors une correspondance avec
le poète Louis Bouilhet. Celui-ci le présente bientôt à Gustave
Flaubert. L’année suivante, il obtient son baccalauréat puis décide
de faire son droit à la faculté de Paris. Mais l’étudiant appartenant
à la classe 70 est mobilisé pendant le conflit franco-prussiens. Il est
ainsi versé dans l’intendance, à Rouen.
Après la signature du traité de Francfort qui met un terme au conflit,
Maupassant est rendu à la vie civile, au mois de novembre 1871. L’année
suivante, il entre au ministère de la Marine et des Colonies mais déteste
bien vite ce métier de gratte-papier. Se faisant à la vie parisienne,
Maupassant fréquente alors les guinguettes et canote sur la Seine. Il
fait également ses premiers essais en littérature grâce aux conseils et
avec la bénédiction de Flaubert. En 1875 paraît ainsi un premier conte,
La Main écorchée, dans l’Almanach lorrain de Pont-à-Mousson.
Le " reclus de Croisset " lui permet ensuite de faire
le rencontre des grands écrivains de l’époque. Tandis qu’il
s’installe à Paris, au 17 de la rue de Clauzel, Maupassant est également
invité à participer en 1876 au groupe de Médan qui se constitue autour
d’Émile Zola.
En 1878, il entre ensuite au Ministère de l’Instruction publique.
L’année suivante voit enfin la publication d’un de ses poèmes
intitulé Une Fille dans La Revue moderne et naturaliste.
Cependant, celle-ci est poursuivie pour " outrage à la morale
publique et religieuse et aux bonne mœurs ". L’affaire se
termine néanmoins par un non-lieu. Pendant ces premières années de création
littéraire, Maupassant connaît des problèmes de santé. Il souffre
ainsi de troubles cardiaques puis de névralgies du cerveau et des yeux
contre lesquelles il lutte par l’usage et bientôt l’abus des drogues.
Le " rond-de-cuir " se fait alors mettre en
disponibilité avant de quitter définitivement le ministère auquel il
est affecté, au mois de juin 1880. C’est alors que Guy de Maupassant
publie le 16 avril de la même année Boule de Suif dans le recueil
Les Soirées de Médan.
L’écrivain collabore maintenant de manière régulière à plusieurs périodiques
parisiens parmi lesquels Le Figaro ou L’Écho de Paris. Il
donne alors de nombreux articles et contes. En 1881, Maupassant effectue
ainsi un reportage pour Le Gaulois en Algérie. Cette expérience
au-delà de la Méditerranée sera par la suite matière à quelques écrits.
Maupassant fait d’ailleurs paraître la même année un recueil de
contes, La Maison Tellier. Du 27 février au 6 avril 1883 est
ensuite publié en feuilleton dans le Gil Blas son premier roman, Une
Vie. L’écrivain séjourne alors à Menton puis en Bretagne. Il se
fait également construire une résidence, La Guillette, à Étretat
mais se fixe à Paris dans un appartement cossu de la rue de Montchanin
(aujourd’hui rue Jacques-Bingen), dans le quartier de la plaine Monceau.
Maupassant ne quittera les lieux qu’en 1890 pour la rue du Boccador et
les environs des Champs-Élysées.
L’écrivain à succés mène désormais une existence mondaine. Auprès
de la comtesse Potocka., il joue à l’artiste décadent. Pour soigner
ses troubles oculaires, Maupassant se rend de nouveau en cure à
Chatel-Guyon et fait la rencontre de Joséphine Litzermann, une donneuse
d’eau de la station thermale. Trois enfants naturels naîtront de leur
liaison. C’est aussi une période de travail frénétique pour l’écrivain.
Il multiplie les écrits. Des recueils de contes paraissent sous sa plume,
comme Les Contes de la Bécasse en 1883, Miss Harriett et Les
Sœurs Rondoli l’année suivante ou Les Contes du jour et de la
nuit en 1885 ; des romans également parmi lesquels il faut citer
Bel-ami en 1885 ou Mont-Oriol en 1887.
Maupassant partage à présent son temps entre Paris, Étretat et la Côte
d’Azur. Son frère Hervé connaît alors ses premiers troubles
psychiatriques. Interné à l’hôpital de Lyon-Bron sur l’initiative
de son frère, il décède au mois de novembre 1889. Désormais, l’écrivain
est lui aussi de plus en plus diminué par la maladie. Il est en effet
atteint de la syphilis et l’infection arrive en 1890 dans sa phase
terminale. L’écrivain cesse alors d’écrire, après avoir publié
dans les années précédentes un nouveau recueil de contes intitulé Le
Horla en 1887 puis Le Rosier de Madame Husson en 1888.
Paraissent également au cours de ces années deux romans, Fort comme
la mort en 1889 et auparavant Pierre et Jean en 1887. Pour
l’occasion, Maupassant l’écrivain rédige une préface dans laquelle
il expose ses idées littéraires. Il s’attache ainsi à distinguer les
romans d’intrigue des romans réalistes.
Maupassant multiplie maintenant les séjours en cure à Divonne ou
Aix-les-Bains ainsi que les consultations auprès des médecins. Après
une tentative de suicide dans la nuit du 1er au 2 janvier 1892, il sombre
dans la folie et entre à la clinique du docteur Blanche, à Passy, le 6
janvier 1892. Dans cette maison de santé alternent alors pour Maupassant
les périodes de conscience et de folie, les moments de délires et
d’accalmies. Après dix-huit mois d’agonie, il décède le 6 juillet
à l’âge de quarante-trois ans. Quelques jours plus tard, l’écrivain
est inhumé selon son vœu à même la terre et au cimetière
Montparnasse. A cette occasion, Émile Zola prononce
l’oraison funèbre du défunt.
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