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César FRANCK 

(Liège, 10 décembre 1822 - Paris, 8 novembre 1890)


Français.

Compositeur.



par Marc Nadaux


 

     Quelques dates :

1837, entre au Conservatoire de Paris.
1859, à la tête des claviers de la basilique Sainte-Clotilde.
1871, crée la Société nationale de musique.
1872, se voit confier la classe d’orgue du Conservatoire.
1877, Trois pièces pour orgue.

 






César Franck est né à Liège le 10 décembre 1822. L’enfant se destine à l’étude des beaux-arts suivant les vœux de son père. Celui-ci, doué pour le dessin, est un modeste employé de banque qui nourrit pou son fils une haute ambition et lui impose très jeune l’étude du piano. L’enfant entre en 1830 au Conservatoire de la ville et en sort, en 1834, avec un double prix récompensant son talent en composition et au piano. Au cours du printemps de l’année suivante, César Franck est alors successivement à Liège, à Bruxelles et à Aachen où il exécute des concerts publics. Les Franck rejoignent ensuite Paris.

Etranger dans la capitale française, l’adolescent se voit refuser l’entrée au Conservatoire. Tandis qu’une demande de naturalisation est effectuée, il prend des cours particuliers auprès des maîtres en vogue, Zimmermmann et Reicha. Quelques concerts remarqués précédent l’admission tant attendue dans l’institution dirigée par Luigi Chérubini, le 4 octobre 1837. Avec l’obtention de quelques prix d’interprétation au piano et à l’orgue ainsi qu’au contrepoint, César Franck se fait remarquer des milieux musicaux. Quittant le Conservatoire le 22 avril 1842 suivant les vœux de l’autorité paternels, il ne peut concourir pour le prix de Rome. De retour en Belgique, devenue indépendante depuis 1830, César Franck donne de nouveaux récitals.



Ne trouvant pas les avantages financiers recherchés, il est à nouveau à Paris deux années plus tard et devient professeur de musique. Quittant ses ambitions de pianiste virtuose, le jeune musicien connaît un succès d’estime avec l’oratorio Ruth joué dans la grande salle des concerts du Conservatoire, le 4 janvier 1846, grâce à l’aide décisive de Franz Liszt. Peu après, il quitte enfin la résidence familiale et se marie quelques temps plus tard, le 22 février 1848, malgré l’opposition paternelle, avec une de ses élèves, Eugénie Demoussaux, fille d’une actrice sociétaire à la Comédie française. Démuni, le couple vivote pendant les années qui suivent grâce aux gains du professeur qui se voit également confié le poste d’organiste à la petite église Notre-Dame-de-Lorette.

La vogue de l’art lyrique sous le Second Empire représenté par Léo Delibes et Jacques Offenbach ne laisse que peu de place au compositeur de musique instrumentale. En 1853, le curé de Saint-Jean-François-du-Marais lui propose de devenir l’organiste de la paroisse. Celle-ci vient d’être dotée d’un instrument issu du travail d’un jeune facteur originaire de Montpellier, Aristide Cavaillé-Coll. Cette première expérience permet à César Franck d’être nommé en 1859 à la tête des claviers de la basilique Sainte-Clotilde nouvellement construite. Ses interprétations de la musique de Bach ou ses improvisations lui permettent d’accéder à une certaine notoriété. Il fait également paraître en 1862 une de ses compositions intitulée Six pièces pour grand orgue.



En 1870 et pendant le siège de la capitale, il compose une Ode à Paris avant de créer l’année suivante la Société nationale de musique. L’entreprise connaît le succès qui rejaillit sur la personne et les œuvres de César Franck. Le compositeur, naturalisé français en 1872, se voit bientôt confier la classe d’orgue du Conservatoire. Il abandonne alors ses leçons particulières. L’organiste joue au palais du Trocadéro construit pour l’exposition universelle de 1877. Ses Trois pièces pour orgue font un triomphe. En 1879, il met la dernière main à un oratorio Les Béatitudes ainsi qu’au Quintette en fa. Tout deux connaissent également le succès.

Les années qui suivent voit s’enrichir son œuvre de compositeur. Partagé entre son service d’organiste à la paroisse Sainte-Clotide et ses obligations au Conservatoire, il compose néanmoins le Prélude, choral et fugue en 1884 puis les Variations symphoniques l’année suivante, la Sonate pour piano et violon ainsi qu’un poème symphonique, Psyché, en 1886. En 1888, César Franck achève sa Symphonie en ré mineur. Celle-ci est créé dans la grande salle du Conservatoire le 17 février 1889. Si la représentation de ses dernières œuvres ne connaît pas le succès escompté, le Quatuor de César Franck suscite l’admiration de ses auditeurs à la Nationale. Le compositeur reçoit la Légion d’honneur en 1885.

Victime d’un accident de la circulation en 1890, il met la dernière main aux Trois chorals pour orgue. Souffrant d’une pleurésie, il décède le 8 novembre 1890.