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Gustave FLAUBERT
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Gustave FLAUBERT
(Rouen,
12 décembre 1821 - Croisset,
8 mai 1880)
Français.
Ecrivain.
par Marc Nadaux
Quelques dates :
1836, rencontre pendant l’été à Trouville Mme
Schlésinger.
1840, reçu bachelier.
1844, victime d’une grave crise d’épilepsie qui met fin à
ses études de droit.
1848, assiste avec indifférence aux Journées de février
à Paris.
1849, achève La Tentation de Saint Antoine.
1856, Madame Bovary. Procès et acquittement.
1862, Salammbô.
1869, L’Education sentimentale.
1877, Trois Contes.
... Bouvard et Pécuchet.
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Gustave Flaubert naît
le 12 décembre 1821 à Rouen où son père est chirurgien en chef de
l’Hôtel-dieu. L’enfant a un frère, Achille, plus âgé que lui. Une
sœur naîtra également quelques années plus tard en 1824. Au mois de février
1832, Gustave Flaubert fait son entrée au Collège royal de Rouen.
Cependant ses études le passionnent peu, il s’ennuie dans l’internat
de l’établissement. A cette époque, Gustave Flaubert effectue quelques
travaux littéraires et rencontre pendant l’été 1836 à Trouville où
il est en vacance Mme Schlésinger. Celle-ci est indifférente
à la passion que lui voue l’adolescent mais ce dernier conservera un
souvenir impérissable de la belle estivante.
L’écrivain en herbe effectue bientôt ses débuts littéraires dans une
revue locale, l’hebdomadaire Art et Progrès. Il devient également
externe au Collège en 1838 ce qui lui laisse davantage de liberté mais
en est bientôt exclue pour indiscipline au mois de décembre de l'année
suivante. Cet incident ne nuie pourtant pas à ses résultats. Gustave
Flaubert est reçu bachelier le 23 août 1840 à l’issue de sa classe de
philosophie. Après un voyage en Corse et dans les Pyrénées qui vient en
récompense de son succès scolaire, le jeune homme monte à Paris faire
son droit. Il s'inscrit ainsi à la faculté le 10 novembre 1841.
Ses études universitaires l’inspirent peu. Il rédige Novembre
en 1842 puis achève une première version de L’Éducation
sentimentale. Le portrait que Flaubert brosse de Madame Arnoux doit
beaucoup à son amour de jeunesse. L’année suivante alors qu’il vient
d’être réformé du service militaire, l’étudiant retrouve
d’ailleurs dans la capitale le ménage Schlésinger. Il fait également
la rencontre de Maxime Du Camp. Au cours du mois de janvier 1844
cependant, Gustave Flaubert est victime d’une grave crise d’épilepsie
qui met fin à ses études et donc à son existence parisienne. Il se
retire à Croisset près de Rouen, dans une propriété située sur le
bord de la Seine dont son père a fait récemment l'acquisition.
Au printemps suivant, il effectue un voyage qui le mène de nouveau dans
le Midi, en Provence, puis en Italie et en Suisse. Le commencement de
l’année 1846 est malheureux pour Gustave Flaubert, son père décède
le 15 janvier puis sa sœur le 20 mars suivant. Au mois de juillet
commence une liaison avec Louise Colet. Après avoir parcouru l’Ouest de
la France en 1847, il assiste avec indifférence aux Journées de février
à Paris qui mettent fin à la Monarchie de Juillet. En 1849, l’écrivain
achève alors La Tentation de Saint Antoine et en effectue bientôt
la lecture, pendant quatre longues journées, à ses amis. Celle-ci, bien
que passionnée, n’emporte pas leur adhésion. Maxime Du Camp et Louis
Bouilhet n’adhèrent pas au lyrisme de l’œuvre ce qui trouble
Flaubert.
Celui-ci s’embarque à Marseille le 4 novembre suivant pour un long périple
en Orient. Après être passé par l’Égypte, la Palestine, la Syrie, le
Liban, l’Asie Mineure et Constantinople, enfin la Grèce et l’Italie,
il est de retour à Croisset au mois de juin 1851. Gustave Flaubert
entreprend alors un nouveau roman, Madame Bovary. A cette époque,
l’écrivain se brouille avec son amie Louise Collet puis avec Maxime Du
Camp, trop soucieux désormais de sa carrière sous le Second Empire. Son
oeuvre achevée, le 30 avril 1856, celle-ci paraît du 1er octobre au 15 décembre
suivant dans la Revue de Paris. Le périodique, ainsi que l'auteur,
sont alors poursuivis au début de l’année suivante pour " outrage
à la morale publique et aux bonnes mœurs ". Le tableau réaliste
que brosse Flaubert de l’existence de la provinciale, sa déchéance
font en effet scandale. L’écrivain est cependant acquitté le 7 février
par la VIème Chambre correctionnelle du tribunal de Paris.
Celui-ci entreprend Salammbô et part au Maghreb au printemps 1858
afin de se documenter. Le roman paraît en librairie le 24 novembre 1862.
C’est un grand succès qui met Carthage au goût du jour et conforte la
notoriété de Gustave Flaubert. Celui-ci renonce bientôt à son
existence de reclus et renoue avec la vie parisienne, après s’être
installé au n°42 du boulevard du Temple. Reçu par la princesse Mathilde
et invité à Compiègne auprès de la cour de l’Empereur Napoléon III,
le romancier participe également aux dîners Magny aux côtés de
Sainte-Beuve, Jules et Edmond de Goncourt, Paul Gavarni. Il entame également
une correspondance avec George Sand en
1863. Gustave Flaubert est fait chevalier de la Légion d’honneur
le 15 août 1866. A l’opprobre succède donc la reconnaissance publique.
Dans les années qui suivent, l’écrivain s'attache à conseiller Guy de
Maupassant, un jeune normand dont il vient de faire la connaissance et qui
fait son entrée dans la vie littéraire. Flaubert travaille également au
remaniement de L’Education sentimentale. Celle-ci est achevée et
publiée au mois de novembre 1869 mais le succès est maigre. Commence
alors la guerre face à la Prusse. Nommé lieutenant de la Garde
nationale, Gustave Flaubert est aussi infirmier. Au mois de décembre 1870
cependant, les Prussiens occupent sa propriété de Croisset aussi doit-il
s’installer à Rouen, quai du Havre. Avec la fin du conflit, le
romancier séjourne quelques temps à l’étranger, dans les pays voisins
d’Europe. Il se lance également dans la rédaction de Bouvard et Pécuchet,
qu’il appelle " Histoire de deux cloportes ", un
nouveau roman auquel il songeait depuis plus de vingt ans. Cependant, en
1875, Gustave Flaubert est bientôt contraint de se dépouiller pour rétablir
la situation financière désastreuse de son beau-fils. Il vend ses
bien-fonds et réduit son train de vie. L’affaire le laisse déprimé.
Le 24 avril 1877 sont publiés trois courts récits réunis en un volume sous le
titre de Trois Contes. Mais l’écrivain est en mauvaise santé.
Une fracture du péroné le tient longtemps alité pendant l'année 1879.
Il doit également accepter un emploi fictif à la bibliothèque Mazarine
afin de faire face à ses problèmes d’argent. Le 8 mai 1880, Gustave
Flaubert décède à Croisset d’une hémorragie cérébrale.
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