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Léo DELIBES
(Saint-Germain-du-Val, 21 février
1836 -
Paris, 15 janvier 1891)
Français.
Compositeur.
par
Marc
Nadaux
Quelques dates :
1855,
obtient un poste d’organiste à
l’église Saint-Pierre de Chaillot.
1856, un opérette en un acte, Deux
sous de charbon, est représenté aux Folies-Bergères.
1864, chef des chœurs de l’Opéra.
1870, Coppélia.
1881, enseigne dans la classe de composition du
Conservatoire.
1883, Lakmé.
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Clément Philibert Léo
Delibes naît le 21 février 1836 à Saint-Germain-du-Val, dans le département
de la Sarthe. Son père est employé dans l’administration des Postes.
Avec le décès de celui-ci, en 1847, son épouse monte à Paris où réside
la plupart des membres de sa famille. Auprès d’eux, elle obtient une
modeste aide financière tandis que son fils Léo entre au Conservatoire
sur la recommandation d’un de ses oncles. Il suit alors les cours
d’harmonie et de piano de Félix Le Couppey, d’orgue donnés par François
Benoist, ou de composition d’Adolphe Adam.
Peu désireux de s’illustrer dans les concours musicaux, Léo Delibes
est engagé de manière épisodique à l’Opéra, en tant que figurant,
ou dans les chœurs de l’église de la Madeleine, faisant ainsi apprécier
sa voix de soprano. En 1855, il obtient également un poste d’organiste
à l’église Saint-Pierre de Chaillot. Ceci lui permet d’améliorer
son ordinaire, d’autant plus que les propositions le concernant se
multiplient. A cette époque, Léo Delibes est aussi accompagnateur au Théâtre-Lyrique.
Il donne des leçons de piano et obtient quelques cachets en faisant
danser dans les salons du Tout-Paris.
C’est grâce au chanteur Hervé et au librettiste d’opérettes Jules
Moineaux que Delibes se lancent dans la musique légère. Ces deux
derniers lui proposent de mettre en musique un opérette en un acte. Deux
sous de charbon est représenté aux Folies-Bergères en 1856. C’est
un grand succès populaire qu’il renouvelle avec Deux Villes Gardes
en 1855, Six Demoiselles à marier en 1856, Maître Griffard
en 1857, L’Omelette à la Follembuche en 1859, Monsieur de
Bonne- Étoile en 1860, Les Musiciens de l’orchestre 1861, Le
Jardinier et son seigneur en 1863, le Serpent à plumes en
1864, Malbrough s'en va-t-en guerre en 1868… Cette carrière de
compositeur comique trouve son couronnement le 24 avril 1869. Est alors
représentée au Théâtre des Variétés La Cour du roi Pétaud,
sur un livret de Philippe Gille et Adolphe Jaime.
Sur la proposition de son ami Émile Perrin, Léo Delibes accepte en 1864
la place de chef des chœurs de l’Opéra. Il démontre alors sa maîtrise
de l’écriture orchestrale en achevant la musique de L’Africaine,
un opéra de Giacomo Meyerbeer, récemment décédé. Le compositeur
participe ensuite, aux côtés de Ludwig Minkus, à la création d’un
ballet en quatre actes, La Source. La première, qui a lieu le 12
novembre 1866 à l’Opéra de Paris, obtient un franc succès. C’est
une nouvelle carrière artistique qui s’ouvre alors pour Léo Delibes
qui se consacre dès lors à la chorégraphie et à la musique de ballet.
Le 25 mai 1870 a lieu la création de Coppélia, un
ballet-pantomime en deux actes et trois tableaux, librement inspiré
d’un conte d’Hoffmann. Vient ensuite Sylvia six années plus
tard, d’après un poème du Tasse. Entre temps, Léo Delibes s’essaie
à l’opéra-comique avec Le Roi l’a dit. Le soir de la première,
le 24 mai 1873 à l’Opéra-Comique, certains de ses contemporains ont vu
dans l’œuvre des allusions aux événements politiques du temps, la démission
d’Adolphe Thiers de la présidence de l’exécutif et la venue au
pouvoir du maréchal Mac-Mahon. En 1879, le compositeur renouvelle sa
collaboration avec le librettiste Edmond Gondinet avec Jean de Nivelle,
un nouvel opéra-comique qui conte les aventures de ce héros amoureux
d’une bergère. Le 8 mars 1880, le public assure un nouveau triomphe au
compositeur. Celui-ci récidive le 14 avril 1883 avec Lakmé,
d’après Le Mariage de Loti, un roman de Pierre Loti, qui raconte
l’amour d’une jeune hindou pour un séduisant occidental.
En 1881, Delibes est nommé dans des fonctions officielles. Désormais, le
musicien se consacre à l’enseignement dans la classe de composition du
Conservatoire. C’est avec réticence que le compositeur et créateur de
la musique symphonique de ballet accepte cette charge car celle-ci le détourne
de la création. Un opéra, Kassya, d’après Sacher-Masoch.
Celui-ci restera ainsi inachevée. Le 15 janvier 1891, Léo Delibes décède
d’une congestion brutale qui l’emporte en quelques minutes, au milieu
d’un dîner de famille.
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